Paris :, 2 janv. (Cinktank.com) –
Une personne non identifiée a réussi à entrer en Corée du Nord samedi dernier après avoir traversé à pied la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées. Cet événement extrêmement inhabituel a conduit les autorités de Séoul à demander au pays voisin de garantir la sécurité de cette personne, après un incident similaire survenu il y a un an et demi, qui avait entraîné la mort par balle d’un citoyen sud-coréen.
Le raid a été confirmé aujourd’hui par les chefs d’état-major interarmées sud-coréens. « Une personne non identifiée apparaît sur des images capturées par un appareil d’imagerie thermique sur le front est », selon le communiqué, repris par l’agence de presse officielle sud-coréenne Yonhap.
L’Indien aurait franchi le dernier poste de contrôle sud-coréen vers 18 h 40, heure locale, et aurait mis environ quatre heures à parcourir les quelque quatre kilomètres de la DMZ pour entrer en territoire nord-coréen à 22 h 40. Malgré la mobilisation de troupes pour capturer l’individu, un « terrain montagneux difficile » rend la tâche impossible.
Les chefs d’état-major interarmées ont reconnu qu’il leur a fallu trois heures pour être informés du raid. « En ce qui concerne notre réponse initiale, nous pensons que certains de nos efforts étaient insuffisants ; il aurait fallu agir de manière plus active », ont-ils admis.
L’agence de presse Yonhap a confirmé que les autorités sud-coréennes ont envoyé un message à Pyongyang pour tenter d’assurer la sécurité de cette personne, en gardant à l’esprit ce qui s’est passé en septembre 2020, lorsqu’un fonctionnaire sud-coréen porté disparu près de la frontière est mort après avoir été prétendument abattu par les forces nord-coréennes, qui ont ensuite brûlé le corps de peur qu’il ne propage le coronavirus.
Quoi qu’il en soit, les chefs d’état-major interarmées n’ont détecté aucun « mouvement militaire nord-coréen inhabituel après le raid », selon l’agence.
L’entrée en Corée du Nord depuis le Sud est un phénomène très rare et c’est même le contraire qui se produit. Jusqu’à présent, le dernier cas connu est celui d’un jeune homme de 24 ans qui est passé dans le Nord en juillet 2020.