AMSTERDAM, 17 janvier. (DPA/EP) –
Une nouvelle enquête a révélé que « très probablement » un notaire juif a révélé aux nazis l’emplacement de la famille d’Anne Frank, caché aux autorités allemandes précisément parce qu’ils étaient juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
C’est la principale conclusion de l’enquête, présentée lundi aux médias néerlandais et qui identifie le notaire comme Arnold van den Bergh, qui aurait donné aux nazis une liste de cachettes juives à Amsterdam pour sauver la vie de sa propre famille.
Van den Bergh était membre du Conseil juif, il avait donc de nombreux contacts et était initialement protégé de la déportation vers les camps de concentration. Cependant, en 1944, il perdit cette protection et, apparemment en désespoir de cause, révéla des cachettes pour sauver sa femme, ses trois enfants et lui-même.
La principale preuve de l’enquête, qui a duré cinq ans et dans laquelle l’équipe internationale a utilisé les dernières techniques, est une copie d’une lettre anonyme que le père d’Anne, Otto Frank, a reçue en 1946.
La lettre originale, où est mentionné le nom du notaire, a disparu, mais une copie a été retrouvée dans les archives de la ville d’Amsterdam. Les enquêteurs ont assuré que cette piste n’avait jamais été investiguée en détail.
La famille Frank s’est cachée avec quatre autres juifs dans une maison à Amsterdam de 1942 à 1944. Anne, née en 1929 et décédée en 1945, y a écrit son célèbre journal.
Ils ont tous été découverts par les nazis en août 1944. La famille a été déportée dans des camps de concentration, où ils ont été tués. Seul Otto Frank a survécu.