Paris, 9 févr. (Cinktank.com) –
Un groupe de camionneurs et de manifestants canadiens, munis de drapeaux et de banderoles, ont interrompu la circulation sur le pont reliant la ville de Windsor, dans la province de l’Ontario, à l’État américain de Détroit, dans le cadre des manifestations dites du « convoi de la liberté », qui s’opposent aux restrictions liées au coronavirus au Canada.
Le département des transports du Michigan a indiqué sur son compte Twitter officiel que le pont Ambassador est resté fermé du côté américain et a conseillé aux conducteurs d’utiliser le passage de Port Huron, qui relie la ville américaine à Sarnia, en Ontario.
L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a averti les voyageurs des perturbations de la circulation et leur a conseillé de traverser la ville de Détroit depuis Windsor en empruntant un tunnel situé à environ trois kilomètres à l’est, le long de la rivière Détroit.
« L’ASFC reconnaît que les perturbations à la frontière affectent à la fois les voyageurs et l’industrie et nous travaillons à rétablir les opérations frontalières normales à ce point d’entrée aussi rapidement que possible », a-t-elle déclaré dans un communiqué, comme le rapporte le diffuseur américain CBC.
Par ailleurs, la police de Windsor a déclaré dans un communiqué que la circulation normale des véhicules a été perturbée et qu’elle « surveille les manifestations le long de Huron Church Road » pour le moment.
« La police de Windsor respecte le droit des Canadiens d’exercer leur liberté d’expression et de réunion pacifique (…) Évitez la zone, utilisez des itinéraires alternatifs et surveillez nos médias sociaux pour des mises à jour « , a-t-elle prévenu.
Il y a moins de trois jours, l’Association du camionnage de l’Ontario (OTA) a rejeté les protestations : « Pour ceux de l’industrie du camionnage qui ont choisi de participer à cette manifestation, votre comportement aujourd’hui se reflétera non seulement sur vous et votre famille, mais aussi sur les plus de 300 000 Canadiens qui, comme vous, sont fiers de notre industrie. »
« L’OTA ne soutient pas et désapprouve fortement toute manifestation sur les routes, autoroutes et ponts publics. L’OTA estime que de telles actions, en particulier celles qui interfèrent avec la sécurité publique et entravent la circulation ou les citoyens, ne sont pas la manière d’exprimer un désaccord avec les politiques gouvernementales », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Ce dimanche soir, des dizaines de policiers armés sont descendus sur le parking du stade de baseball de Coventry Road, dans l’est d’Ottawa, où des manifestants avaient installé leur campement, pour confisquer du carburant et des véhicules et procéder à des arrestations après que l’état d’urgence ait été déclaré à Ottawa.
Plus tôt lundi, le Premier ministre Justin Trudeau a affirmé, lors d’un débat d’urgence à la Chambre des communes, que les manifestants tentaient de faire dérailler la démocratie avec des protestations qui durent depuis près de deux semaines.
« Ils tentent de bloquer notre économie, notre démocratie et la vie quotidienne de nos concitoyens. Il faut que cela cesse (…) Les habitants d’Ottawa ne méritent pas d’être harcelés dans leur propre quartier », a averti le président lundi.
