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Total et Chevron annoncent leur retrait de Birmanie en raison de la détérioration de la situation des droits de l’homme après le coup d’État.

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Paris :, 21 janvier (Cinktank.com) –

Les sociétés Total et Chevron ont annoncé ce vendredi leur retrait des opérations dans le champ gazier de Yadana, en Birmanie, en raison de la détérioration de la situation des droits de l’homme après le coup d’État militaire du 1er février 2021.

La société française Total a déclaré dans un communiqué publié sur son site web que depuis le coup d’État, elle a « condamné à de multiples occasions les abus et les violations des droits de l’homme » dans le pays et a défendu que « les actions de la société ont été guidées par des principes clairs ».

Il a souligné que cette position a conduit la compagnie à « suspendre tous les projets en cours, mais à continuer à produire du gaz dans le champ de Yadana ». Il a expliqué que cela était considéré comme essentiel « pour fournir de l’électricité à la population locale birmane et thaïlandaise, pour protéger les employés du risque de poursuites judiciaires ou de travail forcé et, dans la mesure où cela est matériellement et légalement possible, pour limiter les flux financiers reçus par la compagnie pétrolière nationale MOGE ».

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La société a souligné que, « malgré ces actions, Total Energies n’a pas été en mesure de répondre aux attentes de nombreuses parties prenantes (…) qui demandent la fin des revenus du champ de Yadana versés à l’État birman par l’intermédiaire de MOGE » et a reconnu que « cela est matériellement impossible ».

« Total Energies a approché les autorités françaises pour envisager la mise en place de sanctions qui confineraient tous les flux financiers des partenaires sur des comptes séquestres sans arrêter la production de gaz, bien qu’elle n’ait pas identifié de moyen pour y parvenir », a-t-il déclaré.

Il a donc souligné que, si l’entreprise considère que sa présence dans le pays « lui permet de promouvoir ses valeurs », la situation, « en termes de droits de l’homme et plus généralement d’Etat de droit, qui s’est dégradée en Birmanie depuis le coup d’Etat de février 2021, conduit à reconsidérer la situation et ne permet plus à Total Energies d’apporter une contribution suffisamment positive au pays ».

La société française a ainsi confirmé qu’elle « a décidé d’engager le processus contractuel de retrait du champ de Yadana et de MGTC de Birmanie, en tant qu’opérateur et en tant que partie, sans aucune compensation financière pour Total Energies » et a ajouté qu' »il sera effectif au plus tard à l’expiration de la période contractuelle de six mois. »

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Enfin, elle a souligné que ce retrait « a été notifié » aux partenaires de ces champs et a précisé que « pendant cette période, Total Energies continuera à agir en tant qu’opérateur responsable pour assurer la continuité des livraisons de gaz au bénéfice de la population ».

Total exploite le champ gazier et ses pipelines avec MOGE, Chevron et le groupe thaïlandais PTT comme partenaires minoritaires.

Suite à cela, Chevron a indiqué dans une déclaration envoyée à Europa Press que « compte tenu des circonstances en Birmanie », elle a revu « les intérêts » de Yadana « pour permettre une transition planifiée et ordonnée menant à une sortie du pays ».

« Nous avons eu des discussions avec l’opérateur pour comprendre sa position. En tant que non-exploitant avec une participation minoritaire dans le projet, notre priorité immédiate est la sécurité et le bien-être des employés, la sécurité des opérations et la fourniture d’une énergie indispensable aux populations de Birmanie et de Thaïlande », a-t-il déclaré.

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