La scène filmée par les caméras du DP World Tour vendredi sur le green de 3 du parcours Albatros du Golf National peut faire sourire, mais la décision des arbitres d’autoriser le Belge Thomas Pieters à rejouer son coup est très discutable.
Thomas Pieters, putt
Nous sommes en début d’après-midi et la partie clé de la journée arrive sur le green du 3. Il est composé du numéro 1 français, Victor Perez, du numéro 1 belge, Thomas Pieters, et de l’écossais Ewen Ferguson.
Lorsque c’est au tour de Pieters de jouer son putt sur ce par 5, de nombreux spectateurs se rassemblent autour du green. Putter en main, Pieters adresse sa balle, commence sa montée, et lorsqu’il entame son downswing, il dit avoir entendu un enfant tousser bruyamment dans le public.
Il veut arrêter l’exécution de son coup mais malheureusement ce n’est pas Tiger Woods qui le veut. L’Américain avait en effet réussi à interrompre un coup complet de bois 3 au départ du 13 à Augusta il y a quelques années. Très impressionnant !
Le putter de Pieters frappe donc la balle à faible vitesse et celle-ci parcourt un peu plus d’un mètre lorsqu’il se trouve à environ 8 mètres de la cible. Désemparé, le Belge sourit, interroge ses partenaires et fait appel à un arbitre qui, devant la complexité du cas qu’il doit trancher, demande à un autre officiel de venir le soutenir.
Après une longue discussion, les arbitres autorisent le Belge à rejouer son coup sans pénalité en replaçant sa balle là où elle se trouvait. Ils considèrent que la balle a été déplacée par accident et appliquent la Règle 13.1 d. Il existe deux Règles spéciales pour une balle ou un marqueur de balle déplacé sur le putting green.
(1) Pas de pénalité pour avoir causé accidentellement le déplacement de la balle. Il n’y a pas de pénalité si le joueur, l’adversaire ou un autre joueur en stroke play déplace accidentellement la balle ou le marqueur de balle du joueur sur le putting green. Le joueur doit :
replacer la balle à son emplacement d’origine (qui, s’il n’est pas connu, doit être estimé) (voir Règle 14.2), ou
Placer un marqueur de balle pour marquer cet emplacement d’origine.
Dans un post sur twitter, Pieters explique qu’on lui a dit après coup qu’il aurait dû encourir une pénalité mais que la décision des arbitres à ce moment-là lui a permis d’y échapper.