Paris :, 1er avr. (Cinktank.com) –
La police sri-lankaise a déclaré vendredi qu’au moins 54 personnes ont été arrêtées dans le cadre des manifestations organisées jeudi soir devant la résidence du président du pays, Gotabaya Rajapaksa, à Mirihana.
Le porte-parole Nihal Thalduwa a déclaré que les manifestations étaient initialement pacifiques, mais qu’au fil des heures, des biens ont été endommagés et au moins cinq agents ont été blessés.
Ce qui, selon le Daily News, a conduit les officiers à utiliser des gaz lacrymogènes pour réprimer la manifestation. « Les protestations sont devenues violentes à la tombée de la nuit. (…) La police a dû recourir à l’usage de la force pour contrôler la situation », a-t-il expliqué.
L’un des officiers blessés a été admis à l’hôpital national de Colombo, où il est soigné. La police a également annoncé l’imposition d’un couvre-feu à la suite des protestations liées aux pénuries de nourriture, de carburant et d’électricité.
Le président a condamné la violence et a accusé des « éléments extrémistes » d’en être à l’origine. Le pays est actuellement en proie à une crise économique qui a entraîné des coupures de courant de plus de 13 heures, un manque d’essence et des pénuries de nourriture et de médicaments.
La manifestation marque un tournant pour la popularité de Rajapaksa, qui a obtenu la majorité aux élections de 2019 après une campagne dans laquelle il a promis la stabilité et une « main forte » dans le pays asiatique.
Toutefois, les critiques pointent du doigt la forte corruption et le népotisme des membres du gouvernement comme les principales causes de la crise actuelle, tandis que l’exécutif accuse la pandémie de coronavirus et son impact sur le tourisme.