Paris, 10 déc. (Cinktank.com) –
La ville américaine de New York a approuvé jeudi l’octroi aux migrants résidents légaux du droit de vote aux élections locales, devenant ainsi la plus grande ville du pays à le faire.
Le conseil municipal de New York, contrôlé par les démocrates, a donné son feu vert par 33 voix contre 14, rapporte la chaîne de télévision américaine CNN.
La législation, connue sous le nom de « Notre ville, notre vote », stipule que les non-citoyens qui ont vécu dans la ville pendant au moins 30 jours et qui sont des résidents permanents légaux des États-Unis peuvent voter aux élections locales.
Il s’agit notamment des titulaires de la fameuse « carte verte » – la carte de résident permanent -, des migrants titulaires d’un permis de travail et des titulaires du programme d’immigration DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals), qui vise à régulariser le statut des immigrants sans papiers.
Ces personnes pourront désormais se rendre aux urnes pour voter pour le maire, le président de l’arrondissement, le conseil municipal ou le défenseur public.
Le projet a été promu principalement par le conseiller Ydanis Rodríguez, originaire de la République dominicaine, qui a célébré le fait qu’avec cette mesure, un « changement important qui reconnaît les contributions des migrants » a été introduit.
Cependant, la mesure a également suscité des controverses, notamment en ce qui concerne son effet sur les communautés afro-américaines. À cet égard, le démocrate Laurie Cumbo a indiqué que la législation « va changer la dynamique du pouvoir à New York d’une manière importante » alors qu’il n’y a aucune information « pour savoir comment elle affectera les communautés afro-américaines qui ont été les plus vulnérables dans leur existence » dans la ville.
Les cinq principaux pays de naissance des migrants de la ville sont la République dominicaine, suivie de la Chine, du Mexique, de la Jamaïque et de la Guyane, selon les données relatives à la population immigrée fournies par le bureau du maire de New York chargé des affaires des immigrants.
Avec cette mesure, New York rejoint d’autres villes américaines, comme le Maryland ou San Francisco, qui autorisent les non-citoyens à voter.
