Paris :, 22 déc. (Cinktank.com) –
Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a critiqué le dossier ouvert par la Commission européenne pour l’arrêt qui remettait en cause la primauté du droit communautaire et a défendu l’indépendance de la Cour constitutionnelle polonaise contre le « centralisme » qui, selon lui, il est promulgué depuis Bruxelles.
La Commission considère que le tribunal polonais ne remplit pas les conditions pour être considéré comme « indépendant et impartial », ce avec quoi Morawiecki est « fortement » en désaccord. Le Premier ministre polonais a fait valoir que la Cour constitutionnelle avait fait preuve de « continuité » dans sa jurisprudence, avec des arrêts qui allaient déjà dans le même sens et qui remonteraient à 2005.
Le Premier ministre a souligné que la Constitution est la « loi suprême » en Pologne et a accusé l’exécutif communautaire d’avoir mal interprété l’article du traité qui établit la répartition des pouvoirs, qu’il considère comme un « problème » pour Bruxelles, rapporte l’agence de presse BOUILLIE.
En ce sens, elle a revendiqué le droit des États membres de légiférer sur certaines questions et a regretté que la Commission européenne tende vers le « centralisme », thèse que la Pologne partage ces derniers mois avec la Hongrie, marquée également par des mesures jugées antidémocratiques ou contraires. à l’état de droit.
Une fois la procédure d’infraction lancée depuis Bruxelles, le gouvernement ultra-conservateur polonais a deux mois pour réagir et prendre des mesures susceptibles de modifier l’arrêt controversé, qui va à l’encontre de l’un des grands piliers de l’Union européenne.