Paris :, 11 janv. (Cinktank.com) –
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a condamné mardi la mort d’au moins quatre enfants, et la mutilation de beaucoup d’autres, au cours de l’escalade du conflit en Birmanie, où la situation s’est aggravée la semaine dernière.
La directrice régionale de l’UNICEF pour l’Asie de l’Est et le Pacifique, Debora Comini, a déclaré dans un communiqué que le corps d’un garçon de 13 ans a été découvert à Matupi, dans l’État Chin, le 8 janvier, tandis qu’une fille de 12 ans et un garçon de 16 ans ont été blessés à l’arme lourde à Loikaw, dans l’État Kayah, après de lourdes frappes aériennes et des attaques au mortier.
Le même jour, une fillette de sept ans a été blessée par des tirs d’armes lourdes à Hpa An, dans l’État de Kayin. Le 7 janvier également, un garçon de 14 ans et deux garçons de 17 ans ont été tués par balles dans le canton de Dawei, dans la région de Tanintharyi. Le 5 janvier, deux fillettes âgées de un et quatre ans ont été blessées par des tirs d’artillerie à Namkham, dans l’État Shan.
Dans ce contexte, l’agence onusienne, qui a transmis ses « plus profondes condoléances » aux familles des défunts, a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’escalade du conflit en Birmanie, tout en condamnant l’utilisation de frappes aériennes et d’armes lourdes dans les zones civiles. « Nous sommes particulièrement indignés par le fait que les enfants soient pris pour cible lors de cette escalade des combats à travers le pays », a déclaré l’UNICEF.
Elle a exhorté les parties au conflit à « considérer la protection des enfants comme une priorité absolue » et à « prendre toutes les mesures nécessaires pour que les enfants soient tenus à l’écart des combats et que les communautés ne soient pas attaquées. » « Cela est exigé par le droit humanitaire international et la Convention relative aux droits de l’enfant, dont la Birmanie est signataire », a-t-il ajouté.
L’UNICEF a également demandé une « action urgente » pour garantir une enquête indépendante sur ces incidents afin que les responsables puissent être tenus pour responsables.
Au moins 2 380 soldats de la junte birmane ont été tués et 600 autres blessés lors d’une recrudescence des combats au cours du mois dernier dans le pays, qui est en proie à une grave crise depuis le coup d’État de février 2021.
Selon les informations du gouvernement d’unité nationale (GNU), l’exécutif parallèle mis en place pour s’opposer à la junte militaire, plus d’un millier d’attaques contre les forces birmanes ont été perpétrées dans tout le pays entre le 7 décembre et le 6 janvier de cette année, sauf dans l’État de Rajine.