BRUXELLES, le 8 février (EUROPE PRESS) –
Les États membres de l’Union européenne ont décidé ce mardi de lever les sanctions communautaires qui pesaient contre le Burundi depuis 2016 pour atteintes aux droits humains, après avoir vérifié la démocratisation du pays.
Après presque six ans d’isolement international, les Vingt-Sept vont normaliser leurs relations et reprendre la coopération avec le Burundi, ce qui signifie que le pays africain aura à nouveau accès aux fonds européens et au soutien institutionnel de Bruxelles.
La décision de ce mardi est le résultat de la transition politique dans le pays qui a débuté avec les élections générales de 2020 et constitue un véritable coup de pouce au programme de réformes du nouveau président Evariste Ndayishimiye.
Depuis lors, l’UE a suivi l’évolution des autorités burundaises en matière de droits de l’homme, d’État de droit et de bonne gouvernance. Le bloc européen conclut ainsi le processus de dialogue avec Gitega entamé en juin 2021 pour lever les restrictions face à l’amélioration démocratique du pays.
Cette étape vise à sortir des désaccords vécus avec l’ancien président burundais Pierre Nkurunziza, qui a plongé le pays dans une spirale de violence en 2015 lorsqu’il a annoncé son intention de briguer un troisième mandat et a été accusé par l’UE de graves atteintes aux droits de l’homme. .
En tout état de cause, l’UE rappelle qu’il reste encore du travail à faire dans le domaine des droits de l’homme, de la réconciliation et de la gouvernance, c’est pourquoi elle souligne que les autorités burundaises doivent continuer à prendre des mesures dans la ‘feuille de route’ convenue avec Bruxelles.