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L’UE exclut le gel des fonds de coopération au Burkina Faso malgré le coup d’État militaire

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BRUXELLES, le 3 février (EUROPE PRESS) –

L’Union européenne exclut pour l’instant le retrait des fonds européens de coopération avec le Burkina Faso, malgré le coup d’État militaire du 24 janvier, a assuré à Europa Press un porte-parole du bloc.

« Il est prématuré de spéculer sur l’impact possible de notre coopération avec le Burkina Faso, surtout si l’on garde à l’esprit que la population est dans une situation de besoin, qui continue d’être notre priorité », a déclaré ce porte-parole à Europa Press.

L’UE a prévu 384 millions d’euros pour le Burkina Faso d’aide au développement jusqu’en 2024. Des fonds avec lesquels les Vingt-Sept favorisent la cohésion sociale, la bonne gouvernance, le développement local et la promotion d’une économie résiliente qui favorise l’emploi des jeunes et des femmes.

Cette aide est acheminée par le biais du Fonds européen de développement, le principal instrument dont dispose l’UE pour promouvoir la coopération au développement avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et d’Asie. Outre ces fonds, l’UE envisage 26 millions supplémentaires d’aide humanitaire au Burkina Faso dans son budget pour 2022, cette aide est utilisée pour faire face aux crises alimentaires, migratoires et climatiques ou lorsqu’un conflit de guerre s’aggrave.

Précisément, ce jeudi la junte militaire burkinabé a annoncé un remodelage de la direction de l’armée, la fin du couvre-feu et la réouverture des frontières, une étape de plus après avoir restauré l’essentiel de la Constitution lundi et ratifié comme président de transition le putschiste Paul- Henri Sandaogo Damiba.

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Le coup d’État mené par Damiba est intervenu après une mutinerie militaire protestant contre l’insécurité et le manque de moyens pour faire face au djihadisme, c’est pourquoi les militaires ont exigé la démission du président Roch Kaboré et d’autres membres de haut rang des forces de sécurité.