Paris, 31 Mar. (Cinktank.com) –
L’Union européenne et les États-Unis ont tenu une réunion de haut niveau à Washington afin de relever les défis communs en matière de défense et de sécurité dans la région indo-pacifique, notamment en Chine, et d’aborder la détérioration de leurs relations avec la Russie dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine.
La sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, Victoria Nuland, représentant les États-Unis, et le sous-secrétaire général aux affaires politiques du Service européen d’action extérieure, Enrique Mora, représentant la partie européenne, ont tenu cette réunion de haut niveau à Washington, qui avait été annoncée en juin dernier.
En ce sens, les questions abordées ont porté sur les « objectifs stratégiques », ainsi que sur les mécanismes de coordination politique entre les États-Unis et l’UE pour « mettre fin à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine », comme l’a annoncé le département d’État américain.
« Nuland et Mora ont salué l’unité exceptionnelle manifestée lors du récent Conseil européen, de la réunion extraordinaire des dirigeants de l’OTAN et de la réunion des dirigeants du G7. Ils ont condamné la guerre barbare, injustifiable et non provoquée du Kremlin contre l’Ukraine, également soutenue par le gouvernement biélorusse », a-t-elle déclaré.
Il a également indiqué que les deux parties « travailleront à suivre les rapports de crimes de guerre » contre la Russie. Ce faisant, ils « partageront les informations recueillies avec les alliés, les partenaires, les institutions et les organisations internationales ».
La réunion de haut niveau entre les États-Unis et l’Union européenne s’est concentrée sur la mise en œuvre de sanctions « sans précédent », ainsi que sur des mesures de contrôle des exportations visant à « isoler davantage » la Russie du système financier international « afin d’imposer des coûts sévères à Moscou pour ses actions ».
Ils se sont également félicités des sanctions imposées par les différents pays et ont réitéré leur engagement à « élargir encore la coalition » et à renforcer sa mise en œuvre pour « tenir le gouvernement russe pour responsable ».
« Ils ont souligné l’importance de souligner que la Chine soutient la fin immédiate des hostilités, la mise en place de corridors humanitaires et la prévention de tout risque de nouvelle escalade. Ils continueront d’exhorter la Chine à ne pas contourner ou saper les sanctions contre la Russie et à ne lui apporter aucun soutien », indique le communiqué.
Parmi les autres points abordés lors de la réunion figurent le soutien politique, financier, matériel et humanitaire à l’Ukraine, ainsi que les efforts « pour contrer la propagande et la désinformation du Kremlin et réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis de l’énergie russe ».
« Ils ont également discuté de leurs efforts continus pour soutenir les forces démocratiques à l’intérieur et à l’extérieur de la Biélorussie dans la défense et la promotion des droits de l’homme, y compris la liberté d’expression, et des élections libres et équitables sous observation internationale », est-il précisé.
Les États-Unis et l’Union européenne ont convenu en juin dernier d’établir une ligne directe pour faire face aux tensions croissantes et à la détérioration des relations avec la Russie, dans le cadre d’un canal de haut niveau suivant celui qui existe déjà pour la Chine.
Cette annonce a été faite après une réunion à Bruxelles entre le président américain Joe Biden, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Lors de la conférence de presse qui a suivi le sommet, Michel a défendu l’unité d’action de l’UE vis-à-vis de la Russie, tout en appelant à une « stratégie proactive » avec les États-Unis pour promouvoir les valeurs face aux régimes autoritaires, un message qu’il a transmis à Biden quelques heures avant sa rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, à Genève.
« Les relations avec la Russie sont dans une spirale négative. Nous voudrions changer cela et aller vers des relations plus prédictives », avait alors plaidé Mme Von der Leyen, appelant à saisir les opportunités de coopération là où c’est possible.