BRUXELLES, 3 déc. (Cinktank.com) –
L’Union européenne a annoncé ce vendredi 2,5 millions d’euros d’aide humanitaire à la Bosnie-Herzégovine pour faire face à l’accueil des milliers de migrants et réfugiés qui se trouvent dans le pays.
L’aide européenne sera utilisée pour renforcer la protection des mineurs non accompagnés en Bosnie et pour répondre aux besoins de santé critiques de la communauté des migrants et des réfugiés, une situation exacerbée par la pandémie de coronavirus.
« Environ 4 000 réfugiés et migrants sont piégés en Bosnie-Herzégovine, dont beaucoup dorment à l’air libre et ont besoin d’un abri, de nourriture, d’eau, de vêtements et d’un accès à la santé », a déclaré le commissaire à la gestion des crises, Janez Lenarcic.
En ce sens, il a assuré que l’aide européenne se concentrera sur le maintien de l’aide humanitaire à ces personnes, pour garantir la « dignité et la sécurité » de toutes les personnes, « en particulier les plus vulnérables ».
On estime que 1 000 migrants et réfugiés en Bosnie ne sont pas hébergés dans des centres financés par l’UE et ont un accès très limité aux services de base. Beaucoup d’entre eux sont mineurs, exposés à des températures glaciales avec l’arrivée de l’hiver.
UNE PLUS GRANDE COOPÉRATION AVEC L’UE EN MATIÈRE DE MIGRATION
L’annonce de l’UE coïncide avec la réunion des ministres européens de l’Intérieur et de la Justice avec leurs homologues des Balkans, une réunion qui a eu lieu en Slovénie dans le but de renforcer la collaboration sur la migration.
La réunion a servi à souligner comme priorité de renforcer la gestion des frontières et d’intensifier l’échange d’informations, en ce sens, ils ont convenu de poursuivre les travaux pour développer des systèmes d’interopérabilité pour faciliter l’identification et l’enregistrement des migrants.
L’UE a souligné la nécessité de concevoir des plans d’urgence face à d’éventuelles arrivées massives dans les Balkans et, tant les Européens que les Balkans, se sont engagés à renforcer la coopération pour lutter contre les mafias qui font passer clandestinement des migrants.
Les Vingt-sept ont mis l’accent sur l’amélioration des systèmes de retour des migrants dans leur pays d’origine et ont demandé de renforcer la coopération régionale, ainsi que de conclure des accords avec Frontex pour permettre leur activité dans la région.