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L’ONU dénonce une coupure des libertés fondamentales en Ukraine, avec des restrictions aux opinions « critiques »

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Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme constate des abus dans tous les territoires, également en Crimée « occupée »

Paris :, 15 déc. (Cinktank.com) –

Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a constaté une réduction des libertés fondamentales en Ukraine, à la fois dans les territoires dominés par les rebelles pro-russes et dans ceux sous le contrôle du gouvernement de Volodymyr Zelensky, où « ils sont préoccupés » par la persécution de  » des opinions critiques et des concentrations sur des sujets « sensibles ».

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a mis à jour son analyse pour couvrir de novembre 2019 à octobre 2021 et, parmi ses conclusions, souligne que la fermeture récente de plusieurs médias contrevient aux réglementations internationales.

La haut-commissaire adjointe, Nada al Nashif, considère comme « particulièrement préoccupante » l’absence de responsabilité pour les menaces et les violences subies par les défenseurs des droits humains, les journalistes ou simplement les individus qui s’expriment en ligne ou tentent de participer à des manifestations.

L’ONU a documenté 29 incidents contre des informateurs ou des voix critiques, ainsi que 14 autres contre des défenseurs des droits humains – dans un seul de ces derniers cas, les auteurs ont été identifiés et poursuivis. Au cours de la période analysée, il y a également eu 21 attaques contre des rassemblements pacifiques.

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Bien que le gouvernement Zelensky ait fait « quelques » progrès, les autorités ne parviennent généralement toujours pas à garantir une protection adéquate. « L’impunité provoque plus d’attaques, contribue à un environnement d’autocensure, réduit l’espace civique et réduit le pluralisme », a déclaré Al Nashif dans sa présentation mercredi, dans laquelle il a également exprimé sa crainte de la possibilité que les Ukrainiens partent pour s’impliquer dans activisme.

DANS LE DONBAS ET LE CRIME « OCCUPÉ »

La perte des libertés s’étend également au Donbass, le territoire de l’Est contrôlé depuis 2014 par les rebelles pro-russes et où il y a eu une restriction encore plus grande de l’espace civique, qui était déjà « sévèrement » restreint depuis le début de la rébellion.

Aux mesures de pression contre la dissidence s’ajoutent des arrestations « arbitraires », avec un poids particulier contre ceux qui ont des opinions « pro-ukrainiennes ». L’ONU cite en exemple le cas d’un homme d’affaires arrêté en novembre 2019 à Lougansk pour avoir exprimé son soutien à Kiev et qui a été condamné à plus de 13 ans de prison.

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Les défenseurs des droits humains qui restent dans ces zones – « beaucoup » ont directement fui par peur de représailles – travaillent dans un « fort degré d’insécurité », notamment les femmes qui viennent en aide aux victimes de violences sexistes, a expliqué Al Nashif.

Dans le cas de la Crimée et de Sébastopol, deux territoires que l’ONU considère comme « temporairement occupés » par la Russie, les enquêteurs ont continué à documenter des exactions, également dirigées contre ceux qui s’écartent de la ligne officielle fixée par Moscou.

La liberté d’association souffre de « restrictions injustifiées et disproportionnées » et la représentante du Haut-Commissaire s’est déclarée « particulièrement préoccupée » par le harcèlement des avocats, cible d' »intimidations et d’ingérences arbitraires » qui finissent par porter atteinte au droit procédural de ses clients.