Le gouvernement iranien a mis en garde jeudi les Émirats arabes unis (EAU) contre les conséquences de leur décision d’établir des relations diplomatiques avec Israël et a souligné qu’Israël « constitue une menace » pour la région.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amirabdolahian, a déclaré à son homologue émirati, Abdullah bin Zayed Al Nahyan, qu’il fallait « essayer de faire en sorte que les responsables des crises dans la région n’aient pas l’occasion de créer d’autres crises ».
Il a également souligné que « la poursuite de la guerre au Yémen et les affrontements et conflits ne sont dans l’intérêt d’aucune partie ni de la région », suite aux dernières attaques des Huthis contre les EAU, selon l’agence de presse iranienne Mehr.
L’une de ces dernières attaques a été perpétrée dimanche, coïncidant avec l’arrivée aux EAU du président israélien Isaac Herzog, la première visite d’un chef d’État israélien dans le pays depuis l’accord de normalisation des relations en 2020.
Les autorités émiraties ont affirmé jeudi avoir détruit trois drones dans leur espace aérien, ajoutant que l’incident n’avait fait aucune victime. Les Huthis n’ont pas encore revendiqué la responsabilité de l’attaque.
En réponse, les États-Unis ont annoncé mardi qu’ils allaient envoyer un destroyer et des avions de combat aux Émirats arabes unis pour « aider » le pays face à la « menace permanente » posée par les Huthis, dans le contexte de l’escalade du conflit au Yémen.
La guerre au Yémen oppose le gouvernement internationalement reconnu, dirigé par Abdo Rabbu Mansur Hadi et soutenu par une coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite, aux Huthis soutenus par l’Iran.
Les rebelles contrôlent la capitale et d’autres régions du nord et de l’ouest du pays. Les principaux combats se déroulent actuellement dans la province de Marib, malgré les efforts de médiation internationale, dans une guerre qui a provoqué ce qui est la plus grande crise humanitaire du monde.
