Paris :, 1er fév. (Cinktank.com) –
Les autorités iraniennes ont assuré que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’aura pas accès à une nouvelle installation nucléaire à Ispahan (centre) sans un accord pour relancer le pacte nucléaire de 2015, dont les États-Unis se sont unilatéralement retirés en 2018.
Le représentant de l’Iran auprès de l’agence, Mohamad Reza Ghaebi, a indiqué que le processus de transfert de la production de rotors de centrifugeuses du complexe de Karaj à celui d’Ispahan « n’a pas encore commencé ».
« L’AIEA peut ajuster ses normes de surveillance, mais les informations recueillies dans le cadre de ce processus de surveillance resteront en Iran et l’AIEA n’y aura pas accès tant que Téhéran ne reprendra pas ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire », a-t-il déclaré.
À cet égard, il a souligné que le rapport publié lundi par l’AIEA sur le transfert des opérations à Ispahan est une mise à jour de routine des « informations techniques » fournies par Téhéran à l’agence, selon l’agence de presse iranienne Tasnim.
Dans le document, l’AIEA note que ses inspecteurs ont installé des caméras de surveillance dans ces installations pour s’assurer que les machines restent sous la supervision de l’agence dans le cadre des engagements nucléaires de l’Iran.
Le gouvernement iranien a annoncé en décembre qu’il était parvenu à un accord avec l’AIEA pour rétablir ses caméras de surveillance à Karaj, après des semaines de tensions sur la question et avant des pourparlers à Vienne pour relancer l’accord de 2015.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzade, a déclaré lundi qu’il pourrait y avoir un accord pour relancer l’accord nucléaire si les États-Unis acceptent de respecter toutes ses clauses et lèvent les sanctions imposées depuis 2018 contre Téhéran.
« Les négociations ont bien progressé au cours des trois dernières semaines. Il y a eu une certaine lenteur parce que l’autre partie n’a pas pris de décisions et n’a pas montré d’initiatives », a-t-il déclaré.
Les pourparlers en vue d’un retour des États-Unis à l’accord et d’un retour de l’Iran au respect de ses engagements ont été réactivés le 29 novembre à Vienne, après que les contacts aient été suspendus à la veille de l’élection présidentielle iranienne, remportée par l’ultraconservateur Ebrahim Raisi.
L’Iran a annoncé le retrait de ses engagements sur plusieurs points de l’accord après que les États-Unis se sont retirés unilatéralement du pacte en 2018, bien que les responsables iraniens aient fait valoir que ces mesures peuvent être annulées si les États-Unis retirent les sanctions et reviennent à l’accord.