Paris :, 23 févr. (Cinktank.com) –
Les autorités installées par les Talibans en Afghanistan ont publié un nouveau code de conduite pour les forces de police, face aux allégations d’abus et de crimes contre les civils par les nouvelles forces de sécurité lors de leurs opérations.
Le porte-parole de la police de Kaboul, Khalid Zadran, a déclaré dans une série de messages sur son compte Twitter que le code de conduite avait été approuvé par le ministre de l’Intérieur par intérim, Sirajuddin Haqqani, chef du groupe terroriste Rad Haqqani, sanctionné par les Nations unies.
Le document souligne que les agents doivent « éviter de recourir à la torture, au harcèlement et aux insultes à l’égard des suspects » et insiste sur le fait que les personnes doivent être « bien traitées » pendant les opérations. Elle a déclaré que « personne ne devrait s’immiscer dans les affaires juridiques de quelqu’un sans une décision de justice et que personne ne devrait être expulsé de son domicile sous prétexte de poursuivre des suspects ».
Elle souligne également qu' »il n’est pas permis d’ouvrir le feu sur quiconque au cours des patrouilles et des raids » et insiste sur le fait que l’utilisation de tirs réels n’est justifiée qu' »en cas de légitime défense ». « Ceux qui désobéissent aux clauses ci-dessus devront faire face à un tribunal militaire », ajoute-t-il.
Fin décembre, le chef des talibans, le mollah Hebatullah Ajundzada, a appelé les combattants du groupe à « respecter l’amnistie » qu’il a décrétée après la prise du pouvoir par les insurgés en août 2021, sur fond d’allégations d’exécution d’anciens responsables et membres des forces de sécurité du pays.
Après la restauration de l’Émirat islamique d’Afghanistan, les autorités ont décrété une amnistie générale pour tous les membres de l’ancien gouvernement d’Ashraf Ghani, qui ont fui le pays face à l’avancée des talibans vers la capitale, Kaboul, qui leur est finalement tombée dessus à la mi-août.
Malgré cela, des rapports font état de meurtres et d’exécutions sommaires de ces personnes et, bien que les talibans aient nié toute responsabilité, diverses organisations non gouvernementales ont publié des rapports documentant ces abus et violations.