Paris :, 19 févr. (Cinktank.com) –
Le président iranien Ebrahim Raisi a eu une conversation téléphonique de 90 minutes avec son homologue français Emmanuel Macron samedi, au cours de laquelle ils ont principalement discuté de l’état des négociations pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien.
M. Raisi a souligné que l’accord négocié entre l’Iran et les grandes puissances mondiales à Vienne « doit inclure la levée des sanctions, des garanties valables et la fin des revendications politiques », selon les médias iraniens.
Le dirigeant iranien a souligné que Téhéran a fait des « propositions constructives » dans les négociations et a étudié les propositions des autres parties « en tenant compte de l’intérêt du peuple iranien », malgré les « pressions politiques » visant à saper les chances de parvenir à un accord.
Il a également souligné la volonté de l’Iran de coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont les rapports « certifient la fausseté des accusations de certains pays » sur la nature militaire de son programme nucléaire.
M. Raisi a également rappelé le soutien de l’Iran à la lutte contre le terrorisme aux côtés de l’Irak et de la Syrie. « S’il n’y avait pas eu la bataille réussie de l’Iran contre le terrorisme, notamment celle du martyr Soleimani, l’État islamique serait aujourd’hui en Europe », a-t-il déclaré.
Macron, pour sa part, a reconnu les « progrès » dans les négociations de Vienne et a exprimé son espoir qu’un accord soit conclu « le plus rapidement possible », étant donné qu’il y a une « nécessité impérative » de parvenir à ce pacte « pendant qu’il en est encore temps », selon l’Élysée.
« L’Iran doit saisir cette opportunité et prendre les décisions politiques qui préserveront l’accord de Vienne dans l’intérêt de l’Iran et de tous », a déclaré M. Paris. La semaine prochaine, il y aura de nouveaux contacts « pour avancer sur ce chemin ».
Les pourparlers en vue d’un retour des États-Unis à l’accord nucléaire de 2015 et d’un retour de l’Iran au respect de ses engagements ont été relancés le 29 novembre à Vienne et tout porte à croire qu’un accord est proche.