Ils appellent le régime birman à cesser immédiatement la répression et prônent la stabilité régionale face aux ambitions de la Chine.
Paris :, 13 févr. (Cinktank.com) –
Les principaux ministres des affaires étrangères des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud ont appelé à l’unisson la Corée du Nord à mettre fin à ses essais balistiques et à revenir à la table du dialogue pour discuter de l’avenir de la sécurité dans la péninsule coréenne.
Antony Blinken, Yoshimasa Hayashi et Chung Eui Yong ont déclaré tard samedi de la réunion tripartite à Honolulu, Hawaï, que leurs pays continuent à travailler « pour trouver des moyens de tenir la Corée du Sud responsable » de la violation des résolutions de sécurité des Nations unies par sa dernière vague de tests et de lancements de missiles.
La communauté internationale attend avec impatience le 16 février, date du 80e anniversaire de Kim Jong Il, le défunt dirigeant nord-coréen et père de l’actuel dirigeant Kim Jong Un. Les autorités nord-coréennes pourraient profiter de cette occasion pour présenter de nouveaux armements. Le pays a procédé à sept lancements depuis le début de l’année, soit plus que sur l’ensemble de l’année précédente.
La Corée du Nord traverse l’une des périodes les plus difficiles depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel dirigeant nord-coréen, il y a dix ans. La décision du dirigeant de fermer les frontières il y a environ deux ans en raison du coronavirus a entraîné l’arrêt complet de l’activité commerciale du pays, et les récentes inondations ont définitivement écrasé une économie qui souffrait d’une pénurie quasi permanente de récoltes.
« Nous condamnons les tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord et ses programmes nucléaires balistiques illégaux, qui constituent des violations manifestes des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré M. Blinken lors de la conférence de presse conjointe.
Malgré leur condamnation, le secrétaire américain et les deux ministres ont souligné qu’aucun des deux pays « ne nourrit d’intentions hostiles à l’égard de la Corée du Nord » et ont insisté sur le fait qu’ils sont « constamment ouverts » à la possibilité de rencontrer les autorités nord-coréennes « sans conditions préalables ».
CHINE ET BIRMANIE
Dans d’autres domaines, les trois diplomates ont affiché leur consensus sur leur opposition à toute forme d’expansionnisme chinois dans la région, ainsi que leur condamnation du régime de coup d’État militaire en Birmanie.
Ils ont tous « réaffirmé leur désir d’une région pacifique et stable qui permette à tous les pays de réaliser leur potentiel » et ont exprimé « une forte opposition à toute action unilatérale visant à modifier le ‘statu quo’ et à accroître les tensions dans la région ».
En ce qui concerne la Birmanie, les trois parties ont « condamné la violence du régime birman à l’encontre de son propre peuple » et se sont engagées à « intensifier les efforts en vue de la cessation immédiate de toute violence, de la libération des personnes détenues arbitrairement et d’un retour rapide sur la voie de la démocratie inclusive ».