BRUSSELS, 14 juin (Cinktank.com) –
Les États-Unis espèrent que le veto de la Turquie à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN pourra être résolu en quelques « semaines ou mois » et ne pas s’éterniser, indiquant que l’intention est de permettre aux deux pays scandinaves de participer en tant qu' »invités » au sommet des dirigeants de Madrid à la fin du mois de juin.
Lors d’une rencontre avec des journalistes avant la réunion des ministres de la défense de l’OTAN à Bruxelles, l’ambassadrice américaine auprès de l’Alliance atlantique, Julianne Smith, a insisté sur le soutien majoritaire aux candidatures de Stockholm et d’Helsinki, qui, selon elle, renforceraient l’organisation grâce à leur force démocratique et à leurs capacités militaires.
M. Smith a noté que plusieurs initiatives sont en cours pour répondre aux problèmes de sécurité invoqués par Ankara pour bloquer les négociations d’adhésion de la Suède et de la Finlande. À l’heure actuelle, il existe des contacts tripartites, entre la Turquie et les deux pays candidats, par des pays tiers tels que les États-Unis pour combler le fossé, et au niveau de l’OTAN, entre les 30 alliés.
« C’est une question que nous espérons résoudre dans des semaines et des mois, pas des années. Nous espérons qu’ils pourront participer au sommet de Madrid en tant que pays invités », a-t-elle déclaré, interrogée sur une éventuelle escalade du conflit qui pourrait entraver l’entrée des deux pays nordiques dans l’OTAN.
En tout état de cause, le diplomate américain a souligné qu’il est « encourageant » que différents membres de l’Alliance atlantique s’engagent déjà à accélérer la ratification du protocole d’adhésion, qui devrait être l’étape la plus longue sur le chemin de Stockholm et d’Helsinki vers l’OTAN.

BLOCUS DE LA TURQUIE
L’OTAN a applaudi lundi les mesures prises par la Suède pour répondre aux demandes de la Turquie, qui allègue une collusion présumée des Suédois et des Finlandais avec des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour bloquer les négociations d’adhésion à l’alliance.
Selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en visite dans les deux pays nordiques, les signaux provenant de la Suède sont « utiles » et montrent une volonté d’aborder la réforme de la législation sur le terrorisme et de revoir le veto sur les exportations d’armes, des questions nucléaires pour Ankara.
L’ancien premier ministre norvégien a souligné que la Suède et la Finlande étaient prêtes à répondre « de manière concrète » aux préoccupations « légitimes » de la Turquie et qu’elles espéraient sortir rapidement de l’impasse, bien qu’il ait évité de fixer une date limite pour la résolution du différend.