Paris, 10 févr. (Cinktank.com) –
Le conseiller américain pour la sécurité énergétique mondiale, Amos Hochstein, a appelé jeudi le gouvernement libanais à trouver un accord avec Israël pour fixer sa frontière maritime, alors que les contacts sont au point mort depuis quelques mois.
« Je pense que nous sommes au moment de réduire les différences vers un accord. Il n’y a pas de plus tard. C’est la dernière. C’est la dernière minute », a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision libanaise LBC.
M. Hochstein est arrivé au Liban mardi pour tenter de relancer les pourparlers indirects entre les deux pays et a rencontré mercredi le président Michel Aoun, le premier ministre Nayib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri.
Des sources officielles libanaises, citées par le quotidien saoudien « Asharq al Awsat », ont indiqué que Beyrouth attend des résultats « dans quelques semaines » et ont ajouté que l’atmosphère actuelle est « très positive ».
À cet égard, ils ont souligné que les parties ont présenté des « idées sérieuses et tangibles » et ont ajouté qu’il y a un espoir de parvenir à un accord « dans deux mois au maximum », comme le rapporte le portail libanais Naharnet.
En octobre 2020, les deux pays ont entamé un processus de pourparlers indirects, sous la médiation des États-Unis et sous les auspices des Nations unies, au siège de l’ONU dans la ville libanaise de Naqoura.
Les négociations portent sur une zone de 860 kilomètres carrés qui, selon les deux pays, se trouve dans leur zone économique exclusive respective. Cette question revêt une importance particulière depuis la découverte de réserves de gaz dans cette zone, qu’Israël et le Liban espèrent exploiter.
Israël et le Liban sont techniquement en guerre et n’ont pas de relations diplomatiques. La frontière terrestre a été le théâtre de tensions ces derniers mois, en partie à cause de l’absence d’un accord sur sa démarcation.
