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L’ecclésiastique Muqtada al-Sadr donne aux partis pro-iraniens une « chance » d’un mois pour former un gouvernement en Irak.

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Paris :, 1er avr. (Cinktank.com) –

L’éminent religieux chiite irakien Muqtada al-Sadr, qui dirige le bloc politique Sayirun, a déclaré qu’il donnait à ses rivaux une « fenêtre d’opportunité » d’un mois pour tenter de former un gouvernement sans lui, les pourparlers étant dans l’impasse après les élections législatives de 2021.

Al Sadr a souligné dans un message sur son compte Twitter qu’il allait suspendre ses efforts pour réunir un exécutif afin que les responsables de « l’obstruction », en référence aux partis pro-iraniens, puissent négocier avec toutes les parties et tenter de parvenir à un accord.

Les partis pro-iraniens et leurs alliés ont bloqué les sessions parlementaires afin d’empêcher Sayirun et ses alliés de former un bloc majoritaire. Le clerc a donc déclaré qu’il donnerait cette « opportunité » à ces partis pendant la période du Ramadan.

Il a expliqué qu’il avait adopté cette mesure pour tenter d’éviter que « l’Irak ne se retrouve sans gouvernement » et a rappelé que le bloc de l’Alliance « Sauver la patrie », dirigé par Sayirun, avait remporté les élections. Ce bloc rassemble son parti, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l’Alliance pour la souveraineté, composée de partis sunnites.

Le bloc a désigné Reber Ahmed, du PDK, comme candidat à la présidence et le sadriste Mohamed Yaafar al-Sadr, cousin du religieux, comme Premier ministre, bien que l’absence de quorum au Parlement ait empêché un vote de confirmation, selon la chaîne de télévision kurde Rudaw.

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Les partis pro-iraniens ont exprimé leur rejet des résultats des élections après une lourde défaite aux urnes et ont même fait appel, mais la Cour suprême irakienne les a confirmés fin décembre. Depuis lors, les tensions politiques se sont exacerbées et le Parlement n’a pas pu tenir de sessions régulières.

Les élections législatives anticipées ont été convoquées à la suite de la grave crise politique qui a embrasé le pays après les manifestations massives de 2019, qui ont forcé la démission du gouvernement et l’adoption d’une nouvelle loi électorale.

Les manifestations, qui ont éclaté en octobre 2019 et ont fait plus de 550 morts – selon le bilan officiel publié en juillet 2020 – ont été une nouvelle démonstration du désenchantement de la population vis-à-vis de la classe politique face aux nombreux cas de corruption, au mauvais état des services publics et à la crise économique qui prévaut en Irak.

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