Paris, 5 févr. (Cinktank.com) –
Le représentant de la Chine auprès de l’ONU, Zhang Jun, a déclaré vendredi que les États-Unis détiendraient la clé de la résolution des tensions avec la Corée du Nord dans le contexte des sanctions et de l’impasse des négociations nucléaires entre les deux pays.
« Nous comprenons que les États-Unis veulent résoudre ce problème. Ce que je vois, c’est que la clé de la résolution de ce conflit est déjà entre les mains des États-Unis », a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils suivent la situation « de près » et qu’il faut comprendre que les tirs ne sont pas des incidents « isolés ».
En ce sens, il a déclaré que la solution réside dans le dialogue, en particulier pour les États-Unis en tant que partie « directe », et a souligné que les États-Unis devraient faire preuve de plus de « sincérité » et de « flexibilité » afin de réaliser des progrès avec la Corée du Nord.
« Ils devraient proposer des approches plus attrayantes, plus pratiques et plus flexibles et tenir compte des préoccupations de la RPDC », a-t-il déclaré lors d’un commentaire avec les journalistes, tel qu’enregistré dans une vidéo de l’ONU.
Il a réaffirmé qu’en ce moment « critique », il est nécessaire d’être « prudent dans les actions et les paroles » afin d’éviter une escalade et un « cercle vicieux » de sanctions et d’actions répressives.
« Nous ne pensons pas que le projet résoudra tous les problèmes. Au moins, nous faisons quelque chose pour faciliter le dialogue et éviter l’escalade (…) Le Conseil de sécurité continue de se consulter sur cette question », a-t-il conclu.
Plus précisément, il faisait référence au projet, qui n’a pas été soumis au vote faute de soutien, sur l’assouplissement des sanctions contre Pyongyang. En outre, Pékin et Moscou ont tous deux bloqué l’action du Conseil de sécurité des Nations unies à l’encontre de la Corée du Nord en raison de la condamnation des tirs de missiles.
La Russie et la Chine, alliées traditionnelles de la Corée du Nord, ont montré peu d’intérêt pour un renforcement des sanctions, d’autant que Moscou est en désaccord avec les États-Unis au sujet de l’Ukraine et que les frictions entre Pékin et Washington ne semblent guère vouloir s’atténuer.
La communauté internationale a désormais les yeux tournés vers le 16 février, date du 80e anniversaire du défunt dirigeant nord-coréen et père de l’actuel dirigeant, Kim Jong Il, que les autorités nord-coréennes pourraient mettre à profit pour présenter de nouvelles armes.
En effet, les images satellites recueillies par la Corée du Sud montrent des signes de préparation d’un grand défilé militaire, un événement que la Corée du Nord a souvent utilisé pour révéler au monde ses avancées militaires.