M. Burita appelle à « une paix juste, durable et équitable » fondée sur la solution des deux États.
Paris :, 23 déc. (Cinktank.com) –
Le gouvernement marocain a souligné que la signature, il y a un an, de l’accord de normalisation des relations avec Israël « peut contribuer à faire avancer la paix » dans la région et a appelé à « une paix juste, durable et égalitaire » entre Israéliens et Palestiniens, fondée sur la solution des deux États.
« La déclaration commune tripartite est un outil précieux qui peut contribuer à faire avancer la paix dans la région, à améliorer la sécurité et à ouvrir de nouvelles opportunités pour tous », a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, en référence à l’accord du 22 décembre avec les États-Unis et Israël.
M. Burita a déclaré, lors d’une vidéoconférence avec ses homologues américain et israélien, Antony Blinken et Yair Lapid, respectivement, que « le Maroc poursuivra ses efforts pour une paix juste, durable et égalitaire, basée sur la solution de deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ».
Il a également souligné que le roi du Maroc, Mohammed VI, appelle à la préservation du caractère « unique et sacré » de Jérusalem, face aux dénonciations par l’Autorité palestinienne des actions des autorités israéliennes contre les lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem-Est.
M. Burita a également souligné que la commémoration de l’anniversaire de la signature de l’accord est une célébration « d’un passé, d’un présent et d’un avenir communs », avant de faire valoir qu’il a appelé à « un rapprochement entre les nations », selon une note publiée par le ministère marocain des Affaires étrangères sur son site web.
Ce faisant, il a souligné que l’accord impliquait la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine au Sahara Occidental, ce qui n’a pas été accepté par la communauté internationale. « En affirmant la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et en rétablissant les relations avec Israël, la déclaration envoie un message de paix très fort », a-t-il fait valoir.
Enfin, le ministre marocain des Affaires étrangères a parlé d’un « partenariat d’action » en faveur d’une « coopération gagnant-gagnant » dans des domaines tels que la santé, l’éducation, la sécurité, l’économie, le commerce, le tourisme, la culture et l’agriculture.
Lapid a appelé à « créer de nouvelles opportunités au Moyen-Orient » et a noté que « ce lien historique entre les deux peuples est profond ». « Désormais, les liens entre nos pays se renforcent chaque jour davantage », a-t-il déclaré sur son compte Twitter officiel.
Pour sa part, M. Blinken a félicité le Maroc et Israël pour l’accord dans une vidéo publiée sur Twitter, affirmant qu' »il s’agit d’un accomplissement diplomatique qui reflète leur engagement mutuel à entrer dans une nouvelle ère, celle d’une plus grande paix, stabilité, opportunité et compréhension », tout en saluant les accords bilatéraux signés au cours de l’année écoulée.
« Ces mesures ne sont pas seulement positives pour Israël et le Maroc, elles le sont aussi pour la région dans son ensemble. Nous voulons élargir encore davantage le cercle de la diplomatie pacifique », a déclaré M. Blinken, estimant que la normalisation permet aux canaux de « discuter des objectifs communs et des domaines de désaccord de manière ouverte et constructive ».
« C’est pourquoi les États-Unis s’engagent à soutenir et à élargir les ‘Accords d’Abraham' », a souligné M. Blinken, décrivant Israël et le Maroc comme « deux grands partenaires et amis des États-Unis ». « Nous sommes déterminés à poursuivre notre travail ensemble pour construire une région plus pacifique et plus prospère.
L’accord entre Israël et le Maroc visant à normaliser les relations est intervenu après que le gouvernement israélien a signé un pacte similaire avec les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn dans le cadre des « accords d’Abraham ». Viennent ensuite le Soudan et le Maroc.
Lapid lui-même s’est rendu au Maroc en août pour renforcer les relations bilatérales, un voyage au cours duquel il a également inauguré la mission diplomatique d’Israël à Rabat. Il a également inauguré les ambassades d’Israël dans les Émirats arabes unis et au Bahreïn, à la suite d’accords critiqués par l’Autorité palestinienne.