Paris :, 6 févr. (Cinktank.com) –
Les autorités libanaises ont commencé dimanche la livraison à l’Irak de 337 pièces qui proviendraient d’un marché de contrebande.
Ces objets se trouvaient au musée de Nabu, dans le nord du pays, et appartenaient à l’homme d’affaires Jawad Adra, qui a assuré qu’il n’avait rien à voir avec le complot qui a abouti à la présence des pièces sur le sol libanais.
Les médias locaux, ainsi que le magazine français « Quotidien de l’art », avaient dénoncé une controverse impliquant Adra et son épouse, l’ancienne ministre de la Défense Zeina Akar, dans une affaire d’acquisition illégale d’objets irakiens exposés dans le musée, qui a ouvert en 2018.
Selon ces médias, cités par le portail libanais L’Orient le Jour, Bagdad aurait exigé la restitution de ces pièces et demandé à Interpol de lancer une alerte rouge contre l’Adra. Or, ces derniers ne figurent pas sur la liste des personnes soumises à cette procédure sur le site internet de l’organisation internationale.
La remise de ces objets a eu lieu lors d’une cérémonie au Musée national de Beyrouth, en présence du ministre libanais de la culture, Abbas Mortada.
Pour sa part, l’ambassadeur irakien, Haydar Chayyah Barrak, a « remercié le gouvernement et le peuple libanais, ainsi que le Premier ministre Nayib Mikati et le ministère de la Culture, pour la coopération continue qui a rendu possible cet heureux dénouement ».
Environ 17 000 objets anciens ont été restitués à l’Iraq depuis juillet, la plupart datant de la période sumérienne, il y a quelque 4 000 ans, l’une des plus anciennes civilisations de Mésopotamie.