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Le gouvernement libanais tient sa première réunion en trois mois après la fin du blocus imposé par le Hezbollah et l’AMAL.

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Le président dénonce le boycott de l’exécutif qui « a aggravé la situation générale du pays ».

Paris :, 24 janv. (Cinktank.com) –

Le gouvernement libanais a tenu lundi sa première réunion depuis près de trois mois, après la fin du blocus imposé par la milice chiite Hezbollah et l’AMAL, également chiite, en pleine crise politique et économique dans le pays.

Les deux partis ont boycotté les réunions afin de faire pression sur les autorités pour qu’elles renvoient le juge Tarek Bitar, qui est chargé des enquêtes sur les explosions d’août 2020 dans le port de Beyrouth, qui ont fait plus de 200 morts.

Le président du pays, Michel Aoun, qui a dirigé la séance, a souligné que « ce qui s’est passé au cours des derniers mois n’est pas conforme à la séparation des pouvoirs, qui est une loi constitutionnelle ».

Il a souligné que la suspension des réunions du gouvernement a eu un impact sur les conditions de vie de la population et a regretté que « cela ait aggravé la situation générale dans le pays », selon le portail d’information libanais Naharnet.

La réunion de lundi avait pour but de discuter de « nombreuses questions de base essentielles pour gérer les affaires de l’État et donner aux gens et aux employés leurs droits », a déclaré le Premier ministre libanais Nayib Mikati.

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Dans cette veine, il a avancé que la prochaine réunion du Conseil des ministres sera consacrée à l’approbation des décrets exécutifs et à la discussion du budget 2022, condition préalable au début des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage du pays.

Mikati, qui a réussi à former un gouvernement en septembre 2021 après des mois de désaccords sur le poste suite à la démission de Saad Hariri, avait exprimé son souhait que la réunion soit « fructueuse », comme le rapporte le quotidien libanais « L’Orient le Jour ».

Le premier ministre et le président libanais sont parvenus à un accord début janvier pour convoquer une session extraordinaire du parlement et réactiver les réunions du gouvernement afin de tenter de résoudre la grave crise politique, économique et sociale que traverse le pays et qui a déclenché l’alarme au sein de la communauté internationale.

La monnaie libanaise s’est effondrée ces derniers mois, provoquant une hausse spectaculaire des prix, dans une crise qui a conduit la Banque mondiale à déclarer en juin 2021 que cette dernière est l’une des pires enregistrées au niveau mondial depuis le milieu du XIXe siècle, avec une chute drastique d’environ 40 % du PIB par habitant depuis 2018.

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