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Le gouvernement indien exclut pour l’instant de punir le viol conjugal afin de ne pas criminaliser « tous les hommes ».

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Paris :, 3 févr. (Cinktank.com) –

La ministre indienne des Femmes et du Développement de l’enfant, Smriti Irani, a exclu pour l’instant que le gouvernement légifère pour punir le viol conjugal, car il n’est pas « souhaitable » de criminaliser tous les hommes.

« Le gouvernement a lancé un processus d’amendements complets aux lois pénales », mais la criminalisation du viol conjugal ne fait pas partie de ce paquet de réformes, a expliqué la ministre Irani lors d’une session de contrôle au Parlement, rapporte le Times of India.

« Permettez-moi de dire que condamner tous les mariages dans ce pays comme des mariages violents et condamner tous les hommes comme des violeurs n’est pas recommandable pour cette Assemblée », a justifié Mme Irani.

« La protection des femmes et des enfants dans notre pays est une priorité pour nous tous, mais une fois de plus, permettez-moi de répéter que condamner tous les mariages comme violents n’est pas souhaitable », a insisté le ministre.

Son collègue du Parti du peuple indien (BJP), Sushil Modi, est allé plus loin en déclarant que légiférer contre le viol conjugal signifierait la fin de l’institution du mariage et qu’il serait difficile de prouver si la victime était consentante ou non.

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En vertu du code pénal indien actuel, un homme qui viole sa femme n’est passible d’aucune sanction, sauf si la victime est âgée de moins de 15 ans, une clause qui remonte à la période coloniale britannique.

Bien que, ces dernières années, des groupes féministes et de défense des droits de l’homme aient appelé, avec un large soutien populaire, à une révision de la législation actuelle, les autorités indiennes n’ont pas pris position sur la question. En fait, la Haute Cour de Delhi est saisie d’une affaire portée par une de ces organisations et a demandé au gouvernement de prendre position.