Paris, 3 mars. (Cinktank.com) –
Les autorités canadiennes ont annoncé mercredi, pour le troisième jour consécutif, de nouvelles sanctions à l’encontre de dix personnes de deux entreprises énergétiques russes, Rosneft et Gazprom, dans le cadre de l’invasion russe en Ukraine.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé que le Canada étendait ses sanctions à dix autres Russes occupant des postes de haut niveau dans l’industrie pétrolière et gazière, ainsi qu’à deux entreprises énergétiques russes, Rosneft et Gazprom.
Ces nouvelles mesures interviennent après une visite de la ministre Mélanie Joly à Rzeszow en Pologne, à une centaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, pour écouter les récits des Ukrainiens qui fuient leur pays.
« C’était très émouvant parce que la guerre n’est pas seulement une expression et un nom : elle a un impact sur les gens et elle brise des vies. Et c’est ce que nous avons vu aujourd’hui », a déclaré Mme Joly dans une interview accordée à la chaîne canadienne CBC News.
« Cela nous a rendus, moi et mon équipe, encore plus déterminés à exercer une pression maximale sur le régime de Poutine », a-t-elle ajouté. Le soutien du Canada à l’Ukraine et à son peuple est inébranlable », a-t-elle déclaré.
En outre, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a eu une conversation téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a remercié sur son compte Twitter « pour le leadership dans l’imposition de sanctions anti-russes » car « les bombardements de civils en Ukraine doivent cesser immédiatement ».
Cette nouvelle série de sanctions vient s’ajouter à celles déjà annoncées lundi et mardi par le Canada. Le Canada a imposé des sanctions à l’encontre de 18 personnes liées au Conseil de sécurité russe, dont le président russe Vladimir Poutine, et a étendu les sanctions existantes à l’encontre de trois institutions bancaires, dont la banque centrale de Russie.
Par ailleurs, les responsables canadiens ont annoncé mardi qu’ils allaient fournir 100 millions de dollars canadiens (70 millions d’euros) supplémentaires à l’ONU pour fournir une aide humanitaire aux réfugiés ukrainiens. Les eaux et les ports canadiens ont également été fermés aux navires russes.
Le Canada a déclaré lundi qu’il fournirait à l’Ukraine des systèmes d’armes antichars et des munitions améliorés, qu’il interdirait toute importation de pétrole russe et qu’il demanderait au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de revoir la diffusion par le pays du programme Russia Today (RT), dirigé par l’État russe.