Paris :, 17 Mar. (Cinktank.com) –
Les autorités saoudiennes ont exécuté quatre personnes, dont deux ressortissants indonésiens, jeudi, quelques jours seulement après avoir exécuté plus de 80 personnes en une seule journée lors de la plus grande exécution de masse de l’histoire moderne du pays.
Le ministère saoudien de l’Intérieur a déclaré que les deux Indonésiens avaient été condamnés à mort pour meurtre, tandis que l’un d’eux a également été reconnu coupable de viol, selon l’agence de presse publique saoudienne SPA.
Les condamnés sont Nauali Hassan Ihsan et Aqos Ahmed Andusi, a-t-il précisé, avant de noter que les exécutions ont eu lieu dans la ville de Djeddah. Deux autres Saoudiens ont également été exécutés après avoir été condamnés pour meurtre.
Le ministère a précisé que Husain bin Muhamad bin Husain bin Salé a été condamné pour avoir poignardé à mort son père et son frère, tandis que Faraj bin Said bin Shuei Uday a été reconnu coupable d’avoir enlevé, violé et tué un enfant. Toutes les condamnations ont été confirmées par la Cour suprême.
Ces exécutions, qui portent à plus de 100 le nombre d’exécutions dans le pays depuis le début de l’année, font suite à une visite dans le pays du Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a été vivement critiqué pour avoir fait ce voyage après l’exécution de 81 personnes samedi.
Le nombre d’exécutions a même dépassé celui des exécutions de masse, en janvier 1980, des 63 personnes condamnées pour la prise de la Grande Mosquée de La Mecque en 1979, la pire attaque de l’histoire du royaume et du site le plus sacré de l’Islam, qui a fait 229 morts.
Des organisations humanitaires comme Amnesty International ont dénoncé la politique d’exécutions en Arabie saoudite, où les autorités ont augmenté le nombre d’exécutions l’année dernière après la fin de la présidence du G20 par le pays, avec un total de 40 entre janvier et juillet de cette année, soit plus que le total enregistré en 2020, selon Amnesty.