Moscou demande que les garanties de sécurité exigées des Etats-Unis et de l’OTAN soient « prises très au sérieux »
Paris :, 27 déc. (Cinktank.com) –
Le gouvernement russe a prévenu ce lundi qu’il existait une réelle menace d’une nouvelle crise de missiles et a demandé que les propositions de Moscou sur les garanties de sécurité soient prises en compte, compte tenu de la montée des tensions avec les États-Unis et l’OTAN.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré que comparer la situation actuelle avec la crise des missiles n’est pas une déclaration « très forte » et a souligné qu’elle est « très proche » de cette ligne, selon l’agence de presse russe Spoutnik.
« Je ne voudrais pas qu’on analyse un scénario d’escalade », a-t-il dit, avant d’ajouter qu’après cette « ligne », la diplomatie « commence à jouer un rôle secondaire ». « Pour résoudre cette situation, il faut utiliser principalement des moyens politiques et diplomatiques », a-t-il soutenu.
« Nous demandons que cela soit pris très au sérieux, pas que quelque chose d’exigeant, de redondant soit recherché dans nos propositions », a-t-il déclaré, avant de souligner que ces propositions ont été entendues « à Washington, à Kiev et dans les capitales de l’OTAN ».
En ce sens, il a souligné la nécessité d' »obtenir des garanties de sécurité légales et contraignantes » et a rappelé que cela avait été évoqué « à plusieurs reprises » par le président de la Russie, Vladimir Poutine. La proposition a été présentée le 17 décembre par Moscou.
Après cela, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé que Moscou tiendrait une série de pourparlers avec le gouvernement américain sur les garanties de sécurité début 2022, tout en critiquant les déclarations sur le sujet du secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg.
Les pays membres de l’OTAN ont pour le moment refusé d’adhérer à ce moratoire et ont laissé la porte ouverte au déploiement de missiles de ces caractéristiques en Europe, au milieu des tensions à la frontière avec l’Ukraine.
