MADRID, 14 avr. (Cinktank.com) –
La Fédération royale espagnole de football (RFEF) a indiqué jeudi qu’elle allait signaler à la police nationale avoir été victime d’une attaque informatique au cours de laquelle « des informations provenant de ses comptes de courrier électronique, ainsi que des conversations privées textuelles et audio de cadres » de la fédération ont été volées.
« Tout semble indiquer que des informations ont été illégalement volées sur les terminaux privés du président et du secrétaire général. Il est probable que ces informations privées obtenues illégalement et avec une intention criminelle claire ont été proposées à différents médias », a déclaré la RFEF dans un communiqué.
« Cette conclusion a été atteinte après qu’un journaliste a informé la RFEF de la publication prochaine de ce matériel volé illégalement, que les médias ont reçu, selon le journaliste, par l’intermédiaire d’un informateur anonyme qui a contacté la RFEF avec une voix cryptée et l’a rendue disponible via une application mobile », est-il précisé.
La Fédération explique que « le média susmentionné prétendait avoir reçu, par l’intermédiaire de tiers, des contrats confidentiels, des conversations privées sur WhatsApp, des courriels et une abondante documentation du domaine de la gestion de la RFEF », ce qui, « s’il était authentique, équivaudrait à un délit de divulgation de secrets et à une violation des droits fondamentaux des personnes attaquées ».
La RFEF assure avoir porté ces faits à l’attention de son département de sécurité et d’intégrité ; et procédera à la dénonciation de cette « action criminelle et mafieuse devant les instances correspondantes » car depuis « quelques mois », la fédération et ses dirigeants ont été « l’objet de tentatives d’attaques informatiques de type ‘hacks’ et ‘phishing’, qui ont été dénoncées à la police en temps utile ».
Ces attaques, selon la RFEF, ont rendu nécessaire le recours à une société spécialisée dans ce domaine « afin de faire une copie du contenu menacé, d’augmenter le niveau de sécurité et d’éviter, dans la mesure du possible, de futures attaques ».
« Dans ce processus, coordonné avec le département de sécurité et d’intégrité de la RFEF, trois cadres de la fédération, dont le président et le secrétaire, ont été sauvegardés. Il existe des preuves d’une action criminelle organisée visant à la divulgation ultérieure de secrets par la distribution de documents confidentiels avec une intention clairement fallacieuse », a condamné la RFEF.
