Paris, 16 déc. (Cinktank.com) –
La commandante générale de la police équatorienne, Tannya Varela, a invité le contrôleur général de l’État, l’Unité d’analyse financière (UAFE) et la surintendance des banques à enquêter sur les comptes bancaires des agents promus depuis 2016, suite aux allégations des États-Unis sur la présence de « narco-généraux » dans les rangs de l’agence.
De même, Mme Varela a défendu qu’aucun des généraux de police qui l’accompagnaient à la conférence de presse n’avait été convoqué par les autorités américaines pour annuler leur visa, comme l’avait laissé entendre l’ambassadeur américain en Équateur, Michael Fitzpatrick.
En outre, le général commandant a demandé aux quatre officiers qui ont demandé à être réintégrés dans le corps de mettre leurs coordonnées bancaires et financières à la disposition de la police afin que des enquêtes puissent être menées sur leurs comptes bancaires et leurs avoirs, rapporte le quotidien équatorien « El Universo ».
« Le crime organisé et le trafic de drogue cherchent toujours à détruire l’institutionnalité d’organisations solides comme la police nationale et, par conséquent, nous ratifions notre engagement envers le peuple équatorien que nous continuerons à le protéger et à agir conformément aux valeurs que nous professons ». Nous continuerons à combattre avec force ces manifestations criminelles, en particulier le trafic de drogue et le crime organisé », a conclu M. Varela.
Lundi, M. Fitzpatrick a dénoncé la présence de « narco-généraux » dans les rangs des forces de sécurité équatoriennes et a défendu le fait que leurs visas aient été retirés.
« Malgré les succès de l’État équatorien contre les cartels, il est évident qu’il existe des groupes à l’intérieur et à l’extérieur du pays qui voudraient affaiblir la démocratie et l’État de droit, corrompre le secteur privé et le secteur public (…) Nous supprimons les visas », a déclaré le diplomate.
À la suite de ces déclarations, le gouvernement et les ministres de la défense équatoriens, ainsi que le président du pays lui-même, Guillermo Lasso, ont demandé à M. Fitzpatrick de « remettre les informations liées à cette affaire » afin qu’elles soient « portées à l’attention des institutions équatoriennes compétentes et que les enquêtes sur cette affaire puissent commencer ».