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La Cour suprême irakienne rejette les recours et confirme les résultats des élections parlementaires d’octobre

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La Cour suprême d’Irak a rejeté lundi les recours présentés par plusieurs partis intégrés dans une coalition pro-iranienne dans le pays et a ratifié les résultats des élections parlementaires tenues en octobre, dans lesquelles le parti dirigé par le clerc chiite Muqtada al-Sadr a gagné.

L’organe a publié sur son site web deux communiqués dans lesquels, dans un premier temps, il rejette les recours et, dans un second temps, ratifie les résultats des élections, une décision qui est définitive et ne peut donc plus faire l’objet d’un recours.

Plusieurs partis pro-iraniens ont déclaré après l’annonce officielle des résultats qu’ils n’accepteraient pas les données publiées par la commission électorale et ont signalé des irrégularités, ce qui a été suivi de nombreuses manifestations. Ces partis ont subi un coup dur lors des élections, leur nombre de sièges passant d’environ 50 à une quinzaine.

Selon les résultats, le bloc Sayirun, dirigé par al-Sadr, a remporté 73 sièges. Derrière se trouve l’Alliance pour le progrès, dirigée par le président du Parlement Muhamad al-Halbusi, avec 41 représentants.

La Coalition pour l’état de droit, dirigée par l’ancien Premier ministre Nuri al-Maliki, a remporté 37 sièges, tandis que le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), dirigé par Masoud Barzani, a obtenu 32 sièges.

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Al Halbusi a félicité les vainqueurs des élections suite à la décision de la Cour suprême, tout en soulignant dans une déclaration « l’unanimité pour se conformer aux décisions » de la cour et « respecter les contextes juridiques et constitutionnels concernant l’approbation des résultats des élections ».

Selon lui, il s’agit d' »un pas » vers « la réalisation de la voie démocratique loin (…) du chaos et du désordre » et « préserve le prestige et la souveraineté de l’État et protège ses réalisations », a rapporté l’agence de presse irakienne Nina.

Au milieu des tensions, un drone a attaqué le domicile du premier ministre, Mostafa al-Kazemi, sans que sa responsabilité soit revendiquée. Le Premier ministre a déclaré que les autorités étaient « bien conscientes » des responsables de l’attaque.

L’incident a eu lieu quelques heures après une nouvelle manifestation de partisans de plusieurs partis et milices pro-iraniens en rejet des résultats des élections parlementaires, bien que ces milices aient rejeté toute implication dans l’attaque.

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Les élections législatives anticipées ont été convoquées après la grave crise politique qui a embrasé le pays à la suite des manifestations massives de 2019, qui ont forcé la démission du gouvernement et l’approbation d’une nouvelle loi électorale.

Les manifestations, qui ont éclaté en octobre 2019 et ont fait plus de 550 morts – selon le bilan officiel publié en juillet 2020 – ont été une nouvelle démonstration du désenchantement de la population vis-à-vis de la classe politique face aux nombreux cas de corruption, au mauvais état des services publics et à la crise économique qui prévaut en Irak.