Dénonce que la « militarisation » de ces installations « menace la sécurité régionale et internationale ».
Paris :, 8 févr. (Cinktank.com) –
La coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite a accusé les Huthis d’utiliser l’aéroport de Sanaa et le port de Hodeida pour lancer des missiles balistiques contre les forces gouvernementales loyales au président internationalement reconnu Abdo Rabbu Mansur Hadi.
La coalition a déclaré que les rebelles ont lancé lundi quatre missiles depuis ces installations sur des zones tenues par le gouvernement dans la province de Haya, face aux avancées des troupes gouvernementales dans le district de Haradh.
Elle a également souligné qu’elle prendrait des « mesures opérationnelles » pour dissuader les Huthis de mener ces attaques, ajoutant que « la militarisation du port de Hodeida et de l’aéroport de Sana’a menace la sécurité régionale et internationale ».
La coalition a déjà effectué des raids de bombardement sur l’aéroport de Sanaa, arguant que l’installation est utilisée par les rebelles pour lancer des drones et des missiles sur le territoire saoudien dans le cadre du conflit qui fait rage depuis plus de six ans.
Dans le même temps, Abdu Abdullah Majili, porte-parole de l’armée yéménite, a confirmé les avancées des forces pro-gouvernementales à Haradh dans des déclarations au quotidien saoudien « Arab News », dans le contexte d’une escalade du conflit ces derniers mois.
La ville est stratégiquement importante, car elle est proche du poste frontière d’Al Teual, le plus important poste frontière avec l’Arabie saoudite, principal allié des troupes pro-gouvernementales depuis le début de la guerre.
En janvier, les troupes gouvernementales ont réussi à prendre le contrôle de la province de Shabua (sud) et ont lancé une offensive à Marib (centre), épicentre du conflit depuis février 2021. La province, qui dispose d’importantes réserves de pétrole, est également le seul bastion dans le nord du pays de l’exécutif reconnu.
La guerre au Yémen oppose le gouvernement internationalement reconnu aux Huthis soutenus par l’Iran, malgré les efforts de médiation internationale, dans une guerre qui a provoqué ce qui est la plus grande crise humanitaire du monde. Les rebelles contrôlent la capitale et d’autres régions du nord et de l’ouest du pays.