Accueil Dernières minutes L'International La Chine invite Bachelet à se rendre au Xinjiang dans les prochains...

La Chine invite Bachelet à se rendre au Xinjiang dans les prochains mois, à condition qu’elle ne « politise » pas la situation.

0

Paris :, 28 janv. (Cinktank.com) –

Le gouvernement chinois a offert à Michelle Bachelet, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, la possibilité de se rendre dans la région du Xinjiang au cours des prochains mois afin d’évaluer directement la situation de la minorité ouïgoure, cible, selon les ONG, les militants et les gouvernements occidentaux, d’une possible campagne de génocide et de répression systématique de la part des autorités de Pékin, à condition que son voyage soit « amical » et apolitique.

Le voyage de Mme Bachelet est prévu depuis des mois mais n’avait pas encore été finalisé au point de donner une date approximative. Tout d’abord, des sources du South China Morning Post ont estimé que la visite aurait lieu « au cours du premier semestre de cette année, après les Jeux olympiques de Pékin » qui se terminent le 20 février.

Peu après, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Zhao Lijian, a confirmé l’invitation et reconnu que « les deux parties ont été en contact au sujet du voyage », selon le « Global Times », le journal international du gouvernement chinois.

Lire aussi:   Le nouveau parlement irakien tiendra sa première session le 9 janvier 2022.

« La position de la Chine est cohérente et claire : le but de la visite est de renforcer la communication et la coopération », a déclaré le porte-parole, avant d’indiquer que « la Chine s’oppose à toute politisation de la question ». Pour preuve, selon les sources du SCMP, la Chine aurait demandé au bureau de Mme Bachelet de reporter la publication d’un rapport en cours d’élaboration sur la situation des Ouïgours dans la région, au moins jusqu’à la fin du voyage de la responsable de l’ONU.

Selon le SCMP, Bachelet négocie cette visite depuis septembre 2018 avec de plus en plus d’urgence car des ONG comme Human Rights Watch ou Amnesty International ont durci leurs critiques sur la situation des possibles plus d’un million de Ouïghours, une minorité ethnique de confession musulmane, qui sont détenus depuis des années dans des centres clandestins contre leur gré, où ils sont réduits en esclavage et même soumis à des politiques de stérilisation. Les États-Unis et le Canada, qui ont qualifié cette pratique de « génocide », ont imposé des sanctions à la Chine sur cette question.

Lire aussi:   Les États-Unis nient avoir négocié un accord permettant à Israël de livrer indirectement du gaz au Liban.

Le gouvernement de Pékin a reconnu l’existence de ces centres mais a précisé qu’il s’agissait d’établissements d’enseignement destinés à combattre l’idéologie extrémiste et que les étudiants s’y trouvaient sur une base volontaire. Jusqu’à présent, il a résisté à une visite d’experts de l’ONU. La dernière visite remonte à 2005.

La situation a également entraîné un boycott diplomatique des Jeux olympiques par les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et d’autres pays, tandis que le porte-parole de Mme Bachelet, Rupert Colville, a prévu le mois dernier que le rapport qu’elle devait présenter sur la situation des Ouïgours ne prendrait pas plus de « quelques semaines ».