Paris :, 1er avr. (Cinktank.com) –
La commission des affaires étrangères de la Chambre des communes britannique a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les « prises d’otages au niveau de l’État » qui portera sur la gestion de la libération des deux ressortissants iraniens d’origine britannique, Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Anoosheh Ashouri, qui sont arrivés au Royaume-Uni à la mi-mars après leur libération.
À cet égard, l’organisme a assuré qu’il enquêterait sur la manière dont ces deux cas ont été traités par les fonctionnaires britanniques dans le cadre d’une enquête générale sur les otages britanniques dans le monde, comme le rapporte le journal « Independent ».
Le président de la commission, Tom Tugendhat, a déclaré que le retour des deux ressortissants britannico-iraniens a été retardé et qu’il faut donc chercher des réponses sur la façon dont la crise a été gérée, et examiner le problème de l’Iran qui utilise les otages comme moyen de négociation.
L’annonce a été saluée par la députée britannique Tulip Siddiq, comme l’ont rapporté plusieurs journaux britanniques, qui s’est fortement impliquée dans la campagne pour leur libération, dont elle a fréquemment rendu compte sur ses médias sociaux.
Mme Zaghari-Ratcliffe, 42 ans, de la Fondation Thomson Reuters, a été libérée sur parole en mars après avoir purgé cinq ans de prison pour conspiration et espionnage.
Toutefois, peu de temps après, elle a été inculpée de nouvelles charges de propagande contre la République islamique pour avoir participé en 2009 à une manifestation devant l’ambassade britannique à Londres et fait des déclarations au service Farsi de la BBC.
Parallèlement, l’homme d’affaires Anoosheh Ashouri a été arrêté en août 2017 alors qu’il se rendait dans le pays pour rendre visite à sa mère et a été condamné en 2019 à douze ans de prison pour espionnage au profit d’Israël et corruption.