Au Marco Simone Golf & Country Club de Guidonia Montecelio (Rome), après l’interruption d’hier (le tournoi a commencé avec une heure de retard en raison du mauvais temps et a ensuite été suspendu en raison de l’arrivée de l’obscurité), le premier tour de l’Open d’Italie.
Immédiatement après, le deuxième a commencé – au nom du spectacle. Le Français Julien Quesne, qui a remporté l’Open d’Italie en 2013, a réalisé un « trou en un » au trou 4 (par 3), en utilisant un fer 9 de 187 yards (171 mètres). En 2021, Edoardo Molinari a signé l’exploit, mais au trou 7 (par 3).
Julien Quesne, trou en un
On attend maintenant les grands noms. L’Anglais Matt Fitzpatrick, numéro 11 mondial qui a terminé le premier tour seul en tête du classement, est déjà sur le terrain. Alors que le deuxième tour de Rory McIlroy, deuxième au classement mondial, Francesco Molinari, appelé à réagir, et Nicolai Hojgaard, champion en titre, débutera à 14h20.
Julien Quesne, né le 16 août 1980 au Mans, est un golfeur professionnel français évoluant sur le circuit européen. Julien Quesne s’est d’abord essayé au tennis et au volley-ballE 1, avant de prendre son premier club de golf à l’âge de seize ansE 2.
Le jeune homme originaire de Margon a découvert ce sport par hasard en accompagnant un ami de son père sur un parcours. Il se passionne rapidement pour ce sport et, n’ayant pas le permis de conduire, sa mère le dépose devant le golf le matin et ne le récupère que le soir.
En 1997, à Souancé-au-Perche, il apprend à l’abri des regards. Il procède par mimétisme, observe les autres joueurs et se filme afin d’améliorer ses gestes. Motivé et ambitieux, il progresse rapidement. En 2001, il s’inscrit au collège anglais de Tours pour faire plaisir à ses parents mais passe ses journées sur le terrain, bien décidé à faire carrière dans son sport.
Après un semestre, il arrête les cours, poursuit sa montée en puissance au golf de Touraine et s’approche du haut niveau. En 2003, Julien Quesne remporte plusieurs Grands Prix et termine la saison à la troisième place du meritE 1 amateur.
Il décide alors de passer professionnel et s’adjoint les services de Benoît Ducoulombier1, qui a notamment vu éclore Victor DubuissonE 1. Ses débuts sur l’Alps Tour, troisième échelon européen, sont prometteursE 1. Il se fait rapidement remarquer par une première victoire au Maroc et obtient ses droits de jeu pour le Challenge Tour, la première division, à la fin de la saisonE 1.
À vingt-quatre ans, le Nogentais occupe la 27e place dans la hiérarchie françaiseE 1. 2006 est une saison désastreuse où il ne récolte guère plus de 3500 euros et retourne dans les AlpesE 3. L’homme rebondit parfaitement et retrouve la D2 en 2008E 3.
En 2009, il perce grâce à sa victoire au Rolex Trophy (en) de Genève2, qui lui ouvre les portes de l’European TourE 3. Dans cette nouvelle compétition beaucoup plus compétitive, il dispute 32 tournois, gagne la moitié du temps (16) mais ne réalise aucune performance significative et retourne à l’étage inférieurE 3.
Après la trentaine, il améliore son jeu et le purgatoire ne dure qu’un anE 3. Au cours de cette année 2011, il enchaîne les places d’honneur avant de remporter l’un des derniers tournois de la saison, l’Open de LyonE 3. Il récupère sa place dans le circuit principalE 3.
En mars 2012, alors que personne ne l’attendait en haut de l’affiche, il remporte l’Open d’Andalousie, alors qu’il n’avait jamais fait mieux que 16eE 3 jusque-là. Il rejoint le club très fermé des dix vainqueurs français sur le circuit européenE 2.
Alors qu’il est en difficulté financière, il empoche 166 000 € en un coupE 3. Cette année-là, il reçoit le Ballon d’or, une récompense décernée au meilleur joueur français de golf de l’annéeE 4. En 2013, le Bordelais d’adoption s’impose comme l’un des trois ou quatre meilleurs FrançaisE 4.
Alors qu’il n’avait jamais signé de top 10, il commence à en enchaîner (six en quelques mois)E 4. En septembre 2013, Julien Quesne confirme la légitimité de sa présence sur le circuit européen en remportant l’Open d’ItalieE 4. Ses efforts lui rapportent 250 mille euros, une exemption jusqu’à fin 2015 et un ticket pour la prestigieuse finale de DubaïE 4.
Il termine finalement l’année à la 42e place européenne, juste en dehors du top 100 mondialE 4. Après une année moyenne en 2014 perturbée par des pépins physiques, 2015 est à nouveau une excellente année avec un bon nombre de places d’honneurE 4, notamment une huitième place au BMW PGA Championship de Wentworth en mai. Il participe aux Jeux olympiques d’été de 2016.