Les joueurs se tournent de plus en plus vers une pratique communautaire.
Les jeux vidéo ont toujours plus la cote. Près de 3 Français sur 4 (73%) sont des joueurs occasionnels ou assidus, selon un sondage internet mené par l’institut Médiamétrie pour le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell). La proportion de personnes ayant joué au moins une fois dans l’année augmente ainsi de deux points sur un an, ce qui représente quelque 38 millions d’individus.
«L’année 2021 fait encore mieux que 2020», une année où l’essor du jeu vidéo avait été favorisé par la pandémie de Covid-19 et les confinements, résume auprès de l’AFP le délégué général du Sell, Nicolas Vignolles. «Non seulement ils sont plus nombreux à jouer, mais les gens qui jouent y passent de plus en plus de temps», continue-t-il. La part des joueurs réguliers, qui pratiquent au moins une fois par semaine, bondit de 6 points pour s’établir à 58%. En particulier, les enfants voient leur temps de jeu hebdomadaire (calculé sur les 7 jours glissants précédant l’enquête) monter à 7,1 heures. Celui-ci reste stable pour les adultes à 5,4 heures.
Loisir de plus en plus collectif
«C’est un média qui est en train d’exploser, avec un fort aspect communautaire. On se connecte pour retrouver des amis et jouer avec eux», souligne Nicolas Vignolles. Ainsi, 61% des joueurs et joueuses affirment que le jeu vidéo leur permet de créer du lien social et un tiers, notamment les plus jeunes, se sentent appartenir à une communauté. Cet aspect est amené à se développer avec l’arrivée attendue des métavers, les univers virtuels promus par Facebook et les autres géants du web. La dimension familiale est également présente, puisque 77% des parents disent désormais jouer avec leurs enfants, soit 11 points de plus comparé à 2020.
Toutefois, le jeu vidéo est encore pour l’instant majoritairement une activité de détente individuelle, voire solitaire. Pour preuve, les jeux dits «casual» (plateaux, cartes, puzzles) sur mobile et les jeux de plateforme, où un avatar doit se déplacer dans un environnement en deux dimensions tout en évitant des obstacles, sont les plus pratiqués, notamment par les femmes.