Paris, 20 jun. (Cinktank.com) –
Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré lundi qu’Israël, les États-Unis et leurs alliés régionaux, dont la Turquie, ont formé un « pacte de défense aérienne », actuellement actif, qui a permis de déjouer plusieurs tentatives d’attaques de l’Iran sur le sol turc.
« J’ai mené au cours de l’année écoulée, avec mes collègues du Pentagone et de l’administration Biden, un vaste programme visant à renforcer la coopération entre Israël et les pays de la région, sous la direction des Américains, qui, je l’espère, franchira une nouvelle étape lors de l’importante visite du président américain Joe Biden au Moyen-Orient », a-t-il déclaré, selon le Times of Israel.
Cette initiative prévoit notamment une coopération entre les parties « contre les tentatives iraniennes de nuire aux pays de la région au moyen de roquettes, de missiles de croisière et de drones ». Gantz a expliqué que de telles mesures se sont déjà avérées utiles pour contrecarrer les intentions iraniennes, comme le rapporte le quotidien ‘Haaretz’.
Entre-temps, le Premier ministre israélien Naftali Bennet a noté que cette opération, appelée Middle East Air Defence Alliance (MEAD), a permis de déjouer plusieurs attaques iraniennes et d’arrêter plusieurs agents présumés sur le sol turc, comme le rapporte l’agence américaine ABC.
Il y a plusieurs semaines, les autorités israéliennes ont mis en garde leurs ressortissants en Turquie contre le risque que l’Iran commette des attentats, en réaction à la mort, la semaine dernière, d’un colonel des Gardiens de la révolution abattu dans la capitale du pays, Téhéran.
Le Conseil national de sécurité israélien a souligné l’existence d’un danger pour les citoyens israéliens en Turquie et dans d’autres pays limitrophes de l’Iran et a appelé à la plus grande prudence, d’autant plus que « l’Iran a rendu Israël responsable » du meurtre du colonel Hassan Khodaei et menacé de se venger.
Israël craint que les forces de sécurité turques aient des difficultés à déjouer les attaques terroristes en raison du grand nombre d’Israéliens dans le pays, environ 2 000, et du fait que plusieurs cellules travaillent à la réalisation de ces attaques en même temps, comme le rapportent les médias israéliens.
Plus tôt dans la journée de lundi, les autorités israéliennes ont imputé à une cyberattaque le déclenchement d’alarmes de raids aériens dans la nuit de dimanche à lundi dans certaines parties de Jérusalem et dans la ville d’Eilat, dans le sud du pays, sans toutefois en attribuer la responsabilité.
Les médias israéliens ont noté que les principaux soupçons pèsent désormais sur l’Iran, dans le contexte d’une nouvelle flambée des tensions ces dernières semaines, à la suite de l’assassinat de l’officier supérieur des gardiens de la révolution précédemment cité dans la capitale iranienne, Téhéran.
Les gouvernements du golfe Persique partagent également des inquiétudes quant aux capacités militaires de l’Iran dans la région et se sont opposés aux efforts des États-Unis pour relancer l’accord nucléaire de 2015 qui limitait le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions, comme le rapporte Bloomberg.