Les compagnies aériennes devraient cesser de survoler toute partie de l’Ukraine en raison du risque d’un abattage involontaire ou d’une cyberattaque visant le contrôle du trafic aérien dans le contexte des tensions avec la Russie, a déclaré mercredi un observateur de la zone de conflit.
Safe Airspace, qui a été créé pour fournir des informations sur la sécurité et les zones de conflit aux compagnies aériennes après que le vol MH17 de Malaysia Airlines a été abattu au-dessus de l’Ukraine orientale en 2014, a déclaré qu’il avait augmenté son niveau de risque à « ne pas voler ».
« Indépendamment des mouvements réels des forces russes en Ukraine, le niveau de tension et d’incertitude en Ukraine est désormais extrême », a déclaré Safe Airspace sur son site web. « Cela même donne lieu à un risque important pour l’aviation civile ».
La Russie a fermé une partie de l’espace aérien dans la région d’information de vol de Rostov, à l’est de sa frontière avec l’Ukraine, « afin d’assurer la sécurité » des vols de l’aviation civile, selon un avis aux aviateurs.
Les séparatistes ukrainiens ont demandé mercredi l’aide de la Russie pour repousser une « agression » et Kiev a annoncé un service militaire obligatoire et l’instauration de l’état d’urgence, alors que l’Occident a imposé de nouvelles sanctions à Moscou pour tenter d’empêcher une invasion totale.
Les États-Unis, l’Italie, le Canada, la France et la Grande-Bretagne ont conseillé à leurs compagnies aériennes d’éviter certains espaces aériens situés au-dessus de l’est de l’Ukraine et de la Crimée, mais sans aller jusqu’à une interdiction totale. Safeairspace.net a déclaré qu’il s’attendait à ce que des directives actualisées soient publiées prochainement.
L’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis a déclaré dans ses dernières directives, le 9 février, qu’un conflit transfrontalier entre l’Ukraine et la Russie pourrait constituer une menace directe ou indirecte pour l’aviation civile.
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La compagnie allemande Lufthansa a interrompu ses vols vers l’Ukraine à partir de lundi, rejoignant ainsi KLM qui avait déjà suspendu ses vols.
La semaine dernière, deux compagnies aériennes ukrainiennes ont fait état de problèmes d’assurance pour certains de leurs vols, tandis que les transporteurs étrangers ont commencé à éviter l’espace aérien du pays, alors que la Russie a massé une énorme force militaire à sa frontière.
Plusieurs compagnies aériennes continuaient à survoler l’Ukraine jeudi, selon une vérification par Reuters du site web de suivi des vols FlightRadar24.
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