Paris :, 1er févr. (Cinktank.com) –
La chaîne de télévision afghane Ariana News a dénoncé mardi la détention « forcée » de deux de ses journalistes par les talibans à Kaboul, la capitale du pays, pour des raisons « inconnues ».
Sharif Hassanyar, directeur national du réseau, a déclaré que deux de ses collègues « ont été détenus par les talibans de manière terrifiante », selon son compte Twitter.
Il a déclaré que les deux personnes ont été identifiées comme étant Aslam Ejab et Wares Hasrat et a regretté que « leurs familles soient inquiètes pour leur santé et leur bien-être ». Tous deux travaillaient pour l’entreprise et ont été arrêtés lundi à côté du siège de la chaîne, mais on ignore depuis où ils se trouvent.
L’un des travailleurs et un collègue des deux journalistes ont déclaré à l’agence DPA que « les caméras de sécurité montrent comment un groupe d’hommes armés les a emmenés dans des véhicules du gouvernement ».
Hasrat a travaillé comme présentateur et producteur de nouvelles, tandis qu’Ejab a travaillé pour la section économie. Ses proches lancent un appel via Facebook aux médias pour obtenir leur soutien afin d’assurer sa libération.
Son arrestation a eu lieu après qu’un invité de la chaîne ait critiqué le régime taliban lors d’un débat en direct. Une partie du débat a été diffusée sur les médias sociaux.
Amnesty International a condamné la « détention arbitraire » des deux journalistes sur son compte Twitter, la qualifiant d' »injustifiable ». « Cette escalade d’attaques contre les travailleurs de la presse est une menace pour la liberté d’expression », souligne l’ONG, avant d’appeler les talibans à « les libérer immédiatement et sans condition ».
La Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) a également exhorté les talibans à révéler publiquement la raison de l’arrestation des journalistes et a demandé que les droits des Afghans soient respectés.
Dans un message sur le site de réseau social, la mission de l’ONU a prévenu que cet incident était une cause de « préoccupation croissante » et a condamné les restrictions imposées aux médias et à la liberté d’expression dans le pays.