Paris :, 3 janv. (Cinktank.com) –
Au moins deux drones ont été interceptés lundi près de l’aéroport de Bagdad, la capitale de l’Irak, selon des sources de sécurité, sans qu’aucune victime ni aucun dégât matériel n’aient été signalés jusqu’à présent.
Ces sources, citées par la chaîne de télévision irakienne Al Sumaria, ont déclaré que les débris des engins, qui transportaient des explosifs, sont tombés près d’une base militaire américaine dans la région, sans que leur responsabilité soit revendiquée.
L’incident a coïncidé avec le deuxième anniversaire de la mort de Qasem Soleimani, alors chef de la Force Quds des gardiens de la révolution iranienne, dans un bombardement américain à l’aéroport de Bagdad.
Les autorités iraniennes ont annoncé la semaine dernière que le procès des personnes présumées impliquées dans la mort de Soleimani débutera au premier trimestre 2022, tandis que le ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que cet événement « est un exemple clair de terrorisme d’État » de la part des États-Unis.
Soleimani a été l’une des victimes d’une frappe de drone américaine, qui a également touché Abou Mahdi al Muhandis, alors « numéro deux » des Forces de mobilisation populaire (FMP) – une coalition de milices irakiennes pro-gouvernementales soutenues par l’Iran.
Dans la foulée, Washington a fait valoir qu’il avait perpétré l’attaque « pour protéger le personnel américain à l’étranger », à la suite de manifestations contre son ambassade à Bagdad en protestation contre un autre attentat à la bombe dans lequel 25 membres du PMF ont été tués.
L’attentat de Bagdad a conduit le Parlement irakien à exiger le départ des troupes internationales du pays, un processus finalisé en décembre de cette année avec le retrait des « troupes de combat » de la coalition internationale contre le groupe djihadiste État islamique, la mission passant à des rôles de conseil et de formation.