Paris :, 3 janv. (Cinktank.com) –
Les comptes Twitter de deux journaux israéliens ont été piratés lundi par des hackers qui ont publié une image du réacteur nucléaire de Dimona attaqué par un missile balistique, coïncidant avec le deuxième anniversaire de la mort de Qasem Soleimani, alors chef de la Force Quds des Gardiens de la révolution iranienne, dans un bombardement américain en Irak.
L’image montre l’explosion de l’installation de Dimona et le texte « Nous sommes près de vous, là où vous ne pensez pas que nous sommes », en anglais et en hébreu, ainsi qu’un missile tombant de ce qui semble être la main de Soleimani lui-même, selon le Jerusalem Post, l’un de ceux qui ont été touchés par l’attaque informatique.
L’image a également été publiée dans le quotidien « Maariv », où un retweet est également apparu à partir d’un compte comportant une illustration de Soleimani et du commandant des Forces de mobilisation populaire (FMP) Abu Mahdi al Muhandis, tué avec le chef de la Force Quds dans l’attentat à l’aéroport de Bagdad.
On ignore actuellement qui est à l’origine de ce piratage. En mai 2020, des pirates informatiques ont attaqué le site web du « Jerusalem Post » avec une image de Tel Aviv en train de brûler et du premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahu, nageant dans la mer Méditerranée.
Les autorités iraniennes ont annoncé la semaine dernière que le procès des personnes présumées impliquées dans la mort de Soleimani débutera au premier trimestre 2022, tandis que le ministère iranien des affaires étrangères a souligné que cet événement « est un exemple clair de terrorisme d’État » de la part des États-Unis.
Le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, a déclaré la semaine dernière que le pays était prêt à « agir seul » contre l’Iran et son programme nucléaire si cela s’avérait « nécessaire », dans un contexte de tensions bilatérales croissantes et d’échanges d’avertissements et de menaces ces derniers mois.
Le ministre israélien de la défense, Benjamin Gantz, a révélé le 11 décembre, lors d’une visite aux États-Unis, qu’il avait ordonné à l’armée de se préparer à l’éventualité d’une frappe militaire contre l’Iran, alors que des pourparlers sont en cours à Vienne sur une éventuelle relance de l’accord nucléaire de 2015.
En réponse, le général iranien Gholamali Rashid a mis en garde les États-Unis et Israël contre toute attaque. « Toute menace du régime sioniste contre le programme nucléaire ou les bases militaires de l’Iran n’est pas possible sans le ‘feu vert’ et le soutien des États-Unis », a-t-il soutenu.
