ISTANBUL, 12 déc. (DPA/EP) –
La capitale de la Turquie, Ankara, et la grande ville d’Istanbul ont été le théâtre de manifestations dimanche qui ont rassemblé des milliers de personnes pour protester contre l’effondrement de la monnaie nationale, la lire, et de nombreux problèmes sociaux touchant la population.
À Istanbul, un grand rassemblement dans la partie asiatique de la ville, organisé par le syndicat Disk, a défilé aux cris de « Trop, c’est trop », tandis qu’Ankara a accueilli une manifestation d’étudiants qui a donné lieu à 90 arrestations. Les jeunes ont exigé une baisse des loyers et une réforme du marché de l’immobilier.
Mais elles ont toutes été motivées par la chute de la lire et une inflation qui dépasse déjà les 20 %, ce qui a entraîné une hausse du coût de la vie à Istanbul de 50 % en un an, selon l’administration de la ville. L’huile de tournesol, par exemple, a augmenté de 138 %.
Le secrétaire général du Disk, Adnan Serdaroglu, a prévenu, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Halk TV, que les gens « s’appauvrissent », avant de demander une augmentation du salaire minimum.
L’effondrement de la lire est largement dû, selon les experts, à l’ingérence constante du président du pays, Recep Tayyip Erdogan, dans la politique monétaire de la Banque centrale de Turquie, à commencer par ses efforts pour faire baisser les taux d’intérêt.