Paris :, 14 déc. (Cinktank.com) –
Le gouvernement iranien a critiqué la visite aux Émirats arabes unis (EAU) du Premier ministre israélien Naftali Bennett, affirmant que de tels actes « perturbent la sécurité dans la région » et « vont à l’encontre des intérêts de la communauté musulmane ».
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzade, a mis en garde contre « toute action qui pourrait renforcer la présence destructrice et séditieuse du faux régime au Moyen-Orient », selon un communiqué publié par le ministère sur son site Internet.
Il a souligné que « les peuples de la région n’ont pas oublié que les actes atroces et hostiles du régime sioniste sont la cause sous-jacente de tous les problèmes de la région » et a réaffirmé que « les peuples de la région continueront à s’opposer à la normalisation des liens avec ce régime ».
À ce titre, il a fait valoir que la décision des Émirats arabes unis de recevoir Bennett, « premier ministre d’un régime illégitime », « restera dans la mémoire historique du peuple palestinien, des nations de la région et des peuples du monde en quête de liberté ».
Khatibzade a souligné que « le régime sioniste est l’ennemi juré du monde islamique et des pays arabes » et a déclaré qu' »aucun mouvement de normalisation ne supprimera la noble cause palestinienne ».
M. Bennett a rencontré le prince héritier des Émirats arabes unis, Mohammed bin Zayed al Nahyan, lundi, dans le cadre de sa visite historique dans le pays, après la signature, l’année dernière, d’un accord de normalisation des relations diplomatiques sous médiation américaine.
La visite de M. Bennett aux Émirats arabes unis intervient près de six mois après celle du ministre des affaires étrangères, Yair Lapid, qui a inauguré l’ambassade d’Israël dans le pays, devenant ainsi le premier ministre à effectuer un tel voyage depuis la normalisation des relations diplomatiques.
Israël a signé des accords avec les EAU et Bahreïn en septembre 2020 pour établir des relations diplomatiques, les premiers accords de ce type depuis l’accord de paix avec la Jordanie en 1994. Les EAU sont ainsi devenus le premier pays du golfe Persique à établir des liens avec Israël.
Par la suite, le Soudan et le Maroc ont rejoint ces pactes. Dans le cas du Soudan, l’accord a entraîné la décision des États-Unis de retirer le pays de la liste des nations qui financent le terrorisme, tandis que dans le cas du Maroc, il a entraîné la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
