Paris :, 24 déc. (Cinktank.com) –
Le gouvernement turc a accusé la Grèce de chercher à obtenir une « supériorité » militaire sur Ankara, mais a souligné qu’il s’agissait d’un « effort futile » de la part d’Athènes, dans un contexte de tensions bilatérales ces dernières années.
« Ce n’est pas une course à l’armement, c’est un salon de l’armement. Ils essaient d’obtenir une supériorité sur la Turquie par les armes, avec les encouragements et les provocations de certains pays », a déclaré le ministre turc de la défense Hulusi Akar.
Il a reproché à la Grèce de renforcer ses alliances avec certains pays de l’OTAN, notamment le récent accord de défense avec la France, plutôt que de chercher à résoudre les différends entre les deux pays par la négociation et le dialogue.
« Malheureusement, certains politiciens en Grèce poursuivent sans relâche leurs actions et leur rhétorique agressives. Ils veulent présenter la Turquie comme expansionniste avec de fausses affirmations », a expliqué M. Akar, comme le rapporte le quotidien turc « Hurriyet ».
À cet égard, il a rejeté les revendications territoriales de la Grèce sur l’île de Kastelorizo. « Lorsque nous disons ‘non’ à cela, ils nous accusent d’expansionnisme », a-t-il déclaré, soulignant que l’île se trouve à deux kilomètres des côtes turques.
Le 14 décembre, M. Akar lui-même a affirmé que la Turquie avait des « problèmes » dans la région de la mer Égée et de la Méditerranée orientale en raison des politiques « expansionnistes » et des accusations portées par la Grèce et les autorités chypriotes grecques.
Le dialogue entre la Grèce et la Turquie a repris début 2021 après avoir été suspendu il y a quatre ans face à la montée des tensions entre les deux pays. À la mi-janvier, le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a insisté pour inviter Athènes à reprendre les pourparlers militaires sous la médiation de l’OTAN, dans une nouvelle tentative de pousser à l’amélioration des relations avec l’Union européenne.
Le mécanisme de désescalade, qui est de nouveau au point mort, a été lancé par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à l’automne 2020, pour éviter un éventuel conflit armé entre deux alliés.