Paris :, 2 fév. (Cinktank.com) –
Les autorités russes ont fait savoir ce mercredi qu’elles n’excluaient pas une opération militaire de l’Ukraine dans un futur proche pour « arracher » la péninsule de Crimée, que le pays a annexée en 2014.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a souligné que « l’Ukraine considère qu’il est possible d’attaquer la Russie pour, par exemple, envahir la région russe de Crimée (…) étant donné les éléments nationalistes, non seulement parmi la base, mais aussi au niveau haut, au gouvernement ». « Cela ne peut pas être exclu », a-t-il déclaré.
Selon le porte-parole, la stratégie de sécurité nationale de l’Ukraine est directement liée à l’usage de la force pour récupérer les territoires. Depuis l’annexion, Moscou s’est retirée que les habitants de la Crimée ont décidé d’annexer de manière « démocratique » et dans le plein respect du droit international et de la Charte des Nations unies.
Ainsi, le président de la Russie, Vladimir Poutine, a affirmé que la question de la Crimée « est définitivement réglée », selon l’agence de presse Sputnik.
Ce même mercredi, le Kremlin a indiqué que la Russie était « prête » à minimiser les conséquences des nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis. « Nous avons des plans pour couvrir les risques, pour minimiser les conséquences de telles actions imprévisibles », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a ajouté que le Kremlin est préoccupé par le « comportement imprévisible de Washington en matière de sanctions » et a souligné que cette « imprévisibilité » persiste au niveau international.
« Mais encore une fois, nous appelons les États-Unis à cesser les actions provocatrices et à refuser d’attiser les tensions sur le continent européen », a déclaré le porte-parole. Depuis le début de cette année, Moscou négocie avec Washington un accord crédible et contraignant sur des garanties de sécurité réciproques.
La Russie exige le renoncement à l’élargissement de l’OTAN, le déploiement d’armes offensives près de ses frontières et le retrait des troupes et du matériel de guerre de Bulgarie et de Roumanie. Les États-Unis ont déployé des missiles dans la ville polonaise de Redzikowo, à environ 180 kilomètres de la province russe de Kaliningrad, ainsi que dans la ville roumaine de Deveselu, à environ 600 kilomètres de la péninsule de Crimée.
Les autorités russes et ukrainiennes ont haussé le pouls politique ces dernières semaines avec des accusations croisées d’une offensive militaire imminente, dans un nouveau regain de tension qui existe depuis le début de la rébellion séparatiste dans le Donbass en 2014.