BUCAREST, 11 mars. (DPA/EP) –
Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a ratifié ce vendredi une réforme législative controversée (SIIJ) qui supprime une unité spéciale du parquet chargée d’enquêter sur d’éventuels cas de corruption au sein du système judiciaire.
La norme, approuvée par le Parlement et la Cour constitutionnelle, a été largement critiquée par certains secteurs politiques et par la société roumaine, qui considère qu’elle entrave la lutte contre la corruption et le crime organisé.
L’une des critiques est venue de la Commission européenne, dont sa vice-présidente, la Tchèque Vera Jourova, qui a transmis son « inquiétude » face à cette mesure approuvée au ministre roumain de la Justice, Catalin Predoiu.
« Nous suivrons de près les discussions avec la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise) et nous ferons le point sur le résultat du processus législatif de démantèlement du SIIJ », a écrit Jourova sur Twitter.
Avec cette nouvelle loi – que Iohannis aurait pu renvoyer au Parlement pour être à nouveau analysée – les personnels judiciaires soupçonnés d’avoir commis un crime doivent désormais faire l’objet d’enquêtes par des procureurs nommés par leurs supérieurs au niveau régional ou local.
Des organisations d’avocats et de défenseurs des droits de l’homme soutiennent qu’il est inefficace et que l’indépendance des enquêteurs pourrait être remise en cause puisqu’ils sont issus des mêmes structures qui font l’objet de l’enquête.